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« Koh-Lanta » : « Que Grâce fasse tout un pataquès avant d’abandonner, j’ai trouvé ça déplacé », balance Anne-Sophie

Les aventuriers de « Koh-Lanta, le feu sacré » ont envoyé valser la prof de zumba, mardi sur TF1. Anne-Sophie, Meurthe-et-Mosellane de 35 ans, a été prise au dépourvu par ses anciens coéquipiers de la tribu rouge. Son élimination étant survenue après la réunification, elle est cependant devenue la première membre du jury final. 20 Minutes est revenu avec elle sur son parcours.

Dans quel état d’esprit étiez-vous en allant à ce conseil ?

Je n’étais pas tranquille, mais j’étais rassurée parce qu’on s’était dit avec les rouges qu’on voterait tous contre Tania. Ils m’ont trahie, je ne pensais pas que cela allait se passer comme ça. J’étais très déçue. Lors du dépouillement, à chaque bulletin à mon nom, il se passait quelque chose dans mon ventre, j’ai eu tout chaud d’un coup. Je me disais que ce n’était pas possible. J’ai pensé :  « Les enfoirés… » Mais c’est le jeu.

Selon vous, pourquoi avez-vous été ciblée ?

Je pense que les ex-jaunes ont tous dit « On va voter contre Anne-Sophie ». Et côté rouges, Esteban a voulu faire un clin d’œil à Rudy en votant contre moi parce que j’avais voté contre lui…

Vous vous doutiez que certains de vos coéquipiers ex-rouges (Quentin, Gilles…) avaient une alliance avec des ex-jaunes ?

Pas du tout. A ce moment-là, j’avais confiance en les rouges, même si je n’étais pas complètement sereine. Pour moi, c’était Tania qui allait sortir.

En revenant du conseil des ambassadeurs, Grâce a révélé ce qu’elle avait déclaré sur vous et sur le fait qu’elle avait songé à vous éliminer. Vous pensez que cela a pu orienter les votes ?

Oui. Cela a porté ses fruits, c’est certain. Je me suis dit que ce n’était pas bien, qu’elle était mauvaise.

La voir quitter l’aventure de son plein gré a été un soulagement pour vous ?

Un soulagement, non, parce que ce n’est pas cool de voir quelqu’un abandonner. Je comprenais que c’était parce que ses enfants lui manquaient. Mais faire tout un pataquès contre Esteban et moi pour dire à la fin du truc « J’abandonne », j’ai trouvé ça déplacé.

Si vous en aviez la possibilité, que referiez-vous autrement ?

Rien, parce que je ne pourrais pas jouer un rôle, je ne pourrai pas ne pas être moi-même. J’avancerais seule comme je l’ai fait, sans faire confiance à personne. Je ferais en sorte de me méfier davantage.

Avec le recul, êtes-vous satisfaite de votre aventure ?

Oui, je suis contente de ce que j’ai fait, de qui j’ai été. Tous mes proches me disent que je suis restée la Anne-Sophie de tous les jours : discrète, mais qui dit les choses comme elle les pense, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et ne suit pas bêtement toutes les consignes de votes.

Qu’est-ce qui vous avait motivée à participer ?

Je voulais connaître la faim, la souffrance, être loin de mon confort quotidien. Je voulais tester mes limites. La difficulté, j’aime ça. Je l’ai aussi fait pour mon père parce qu’il aurait aimé faire cette aventure s’il avait pu. Tout ce que je fais, mes trails, mes triathlons, c’est pour lui. Je lui dédie mon aventure. Je ne suis pas pressée qu’il voie mon élimination mais il sera fier de moi quoi qu’il arrive.