France

« Je ne renoncerai pas à convaincre », lance Elisabeth Borne au congrès d’Horizons

Pas question de rendre les armes. « Je ne renoncerai pas à convaincre », a lancé ce samedi Élisabeth Borne lors du congrès d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, à Vincennes. « Je ne renoncerai pas à bâtir des compromis. Je ne renoncerai pas à agir. Je suis là pour trouver des accords et mener les transformations nécessaires pour notre pays et pour les Français », a ajouté la Première ministre, fragilisée depuis le 49.3 déclenché sur la réforme des retraites et la motion de censure qui a échoué à neuf voix près.

« Unis, nous serons jusqu’au bout les militants du courage, les partisans de la réforme, et plus que tout, les artisans des solutions », a ajouté la locataire de Matignon.

Une volonté de « dépassement »

Durant sa prise de parole, la cheffe du gouvernement a explicité la feuille de route assignée par Emmanuel Macron pour « élargir la majorité » relative, tout en plaidant à nouveau pour le « dépassement » entre la droite et la gauche, là où Horizons, parti membre de la majorité, est ancré à droite.

« Élargir notre majorité, c’est conclure des contrats de projets avec les uns et les autres, sans a priori, sans regarder nécessairement du même côté, et bâtir un agenda de réformes au service des Français. Je sais que je peux compter sur la mobilisation d’Horizons pour y parvenir ».

« Une demande de justice »

Alors qu’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est prévue mardi prochain, le 28 mars, la Première ministre a indiqué vouloir être « à l’écoute des doutes et parfois des colères exprimées dans les mouvements sociaux, qui dépassent largement la réforme des retraites. Il s’agit d’une demande de justice. Il s’agit de prendre en compte l’évolution de notre rapport au travail et d’offrir de vraies perspectives à chacun ».

Edouard Philippe, dont elle fut la ministre lorsqu’il dirigeait le gouvernement (2017-2020), avait auparavant rendu hommage à la « rectitude », la « détermination » et à l’ « honnêteté intellectuelle » d’Elisabeth Borne.