Belgique

Le gouvernement muscle sa politique migratoire : l’Agence européenne de garde-frontières Frontex pourra être déployée sur le territoire belge

Le projet de loi crée également une base légale pour que les collaborateurs de Frontex puissent escorter les retours forcés d’étrangers qui n’ont pas le droit de séjourner sur le territoire belge.

À Bruxelles, les squats et occupations temporaires se multiplient : la situation est « explosive »

”La mobilisation du personnel de Frontex est liée à des conditions de fonctionnement strictes, précise le communiqué de la ministre. Ainsi, les collaborateurs de Frontex n’effectuent leurs missions que sous l’autorité d’un membre de la police fédérale. Ils sont également soumis à certaines dispositions et conditions qui s’appliquent aussi aux membres de la police intégrée.”

Néanmoins, “si des personnes signalées sont repérées lors des contrôles, les collaborateurs de Frontex sont autorisés à les priver de liberté et à effectuer des recherches directes dans les bases de données internationales et européennes afin de réaliser correctement les contrôles aux frontières”.

Les collaborateurs de Frontex, dont le déploiement ne peut excéder 100 effectifs simultanément sur notre territoire, seront toujours encadrés par des membres de la police intégrée lors de l’exécution de leurs missions, précise encore le communiqué.

Accompagner les retours

”Le statu quo en matière de migration n’est pas tenable, a réagi la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor (CD&V). Nous devons mettre en œuvre les retours forcés, même si cela s’avère difficile. Il est nécessaire de déployer davantage d’escorteurs pour accompagner ces retours, et les collaborateurs de Frontex peuvent désormais y contribuer.”

« Je me réjouis de l’adoption de ce texte, a également tenu à réagir le Vice-Premier Ministre David Clarinval (MR). Aujourd’hui, à peine 10% des ordres de quitter le territoire étaient exécutés. »

Le projet de loi doit désormais être transmis au Parlement.