La Vivaldi durcit (un peu) le ton sur la sécurité à Bruxelles et face aux fake news diffusés par les dictatures

Qu’y trouve-t-on ? Cela ne mange pas de pain, la coordination entre les services de police, de la justice et de l’immigration sera notamment renforcée. Sur la base de cette “approche intégrée” des différents services de police et de la justice à Bruxelles, une action plus ciblée sur les zones les plus “chaudes” (telles que la Porte de Hal ou la cité du Peterbos à Anderlecht) sera entreprise. Lors de la conférence de presse qui a suivi le CNS, Alexander De Croo (Open VLD) a également annoncé le renforcement de la coordination entre les six zones de police de la capitale.

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La mafia marseillaise

Outre le travail policier sur place, cette lutte sera menée avec différents services de l’administration, ainsi que l’Office des étrangers pour permettre l’expulsion rapide des trafiquants. Les organisateurs de ce trafic font souvent usage de jeunes étrangers en situation illégale dans le pays, les utilisant comme revendeurs de rue. À ce sujet, un accord a notamment été conclu avec le Maroc pour la reprise de ses nationaux, a précisé le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt (Open VLD).

Selon ce dernier, la violence constatée ces dernières semaines est liée à l’arrivée de la mafia marseillaise à Bruxelles. Celle-ci a profité de l’affaiblissement de la mafia albanaise à la suite de l’enquête Sky-ECC pour reprendre une partie du marché de la drogue dans la capitale.

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Bouchez n’a pas eu gain de cause

Préconisé par le président du MR Georges-Louis Bouchez, le déploiement de l’armée dans les rues bruxelloises n’a pas été retenu comme option par le gouvernement. Selon la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), les militaires n’ont ni la formation, ni le matériel, ni le mandat de lutter contre le crime organisé. “L’idée a à peine été évoquée lors du conseil national de sécurité. Le MR a plaidé pour la mesure, mais les services n’ont pas réagi car cela ne répond absolument pas à leurs besoins”, a commenté la ministre. Celle-ci a également attribué le sous-effectif policier actuel à la politique menée par le MR lors de la législature précédente.

La lutte contre la “guerre hybride”

Autre thème abordé par le CNS de mercredi : la lutte contre la désinformation et la “guerre hybride” que mènent contre les démocraties des pays tels que la Russie et la Chine. Le contexte électoral expose particulièrement la Belgique à des entreprises de déstabilisation à coups de fake news. Afin de répondre à ce défi quasiment existentiel, les différents services de sécurité de notre pays ont formé une task force destinée à détecter et à lutter contre les ingérences étrangères durant les élections. Le risque zéro n’existe pas, a toutefois rappelé la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), mais l’objectif est de rendre la population aussi résistante que possible en mettant l’accent sur la sensibilisation au cours des semaines et des mois à venir.

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Des smartphones cryptés

Dans ce cadre, le gouvernement a décidé de sécuriser les communications sensibles de 350 hommes politiques, diplomates et fonctionnaires. Ces personnalités disposent d’un smartphone crypté de fabrication entièrement belge. Le projet Belgian Secure Communications – dont Paul Van Tigchelt a rappelé les contours durant la conférence de presse – devrait garantir que les services de sécurité puissent partager des informations sensibles à distance en toute discrétion. Par exemple, lorsqu’une menace terroriste doit être évaluée. Jusqu’à présent, tous les acteurs concernés devaient se réunir physiquement à Bruxelles, ce qui entraînait une perte de temps considérable.

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Nominations à la tête de la Sûreté, de l’armée et de la police fédérale

Confirmation. Comme La Libre l’expliquait mardi, les partis de la majorité fédérale – la Vivaldi – se sont accordés au sujet de trois désignations stratégiques. Les noms ont été confirmés lors de la conférence de presse qui a suivi le CNS. Le général Frederik Vansina, haut gradé néerlandophone issu de l’armée de l’air, devient le nouveau chef des armées (Chod). Francisca Bostyn a été confirmée à la tête de la Sûreté de l’État qu’elle dirige à titre intérimaire depuis deux ans. Pour rappel, elle avait pris la suite de Jaak Raes. Enfin, Eric Snoeck, l’actuel commissaire général ad interim de la police fédérale, est également assuré de rester en place. Ce n’est pas une surprise, il était considéré comme le meilleur candidat.