Belgique

Frederik Delaplace, le CEO de la VRT, traverse une période difficile

L’homme est aujourd’hui la cible du secteur culturel. Sa crédibilité en a pris un coup. Certains réclament sa démission. Benjamin Dalle (CD&V), le ministre flamand en charge des Médias, soulignait néanmoins qu’il continuait à lui accorder son soutien. Mais le débat bat son plein en Flandre : un CEO a-t-il le droit de s’immiscer dans les choix éditoriaux de la chaîne publique ?

Delaplace n’est pourtant pas du genre à baisser pavillon. Intelligent, rusé, un peu borné parfois, cet économiste formé à la KULeuven est avant tout un journaliste. Avant de prendre les commandes de Mediafin, (éditeur du journal De Tijd et de L’Echo), il y a gravi tous les échelons de simple rédacteur en 1994 à directeur de la rédaction du Tijd en 2005.

Nommé CEO de Mediafin, il a immédiatement décidé de créer une vaste newsroom réunissant les deux rédactions. Avec un seul objectif : forcer la communication entre des journalistes. Ce supporter de Club de Brugge, jovial et bon vivant, a fait du Tijd et de l’Echo des médias digitaux avant la lettre. À tel point que la VRT décide de le hisser à son bord comme CEO. Venant du privé, le voilà patron de la chaîne publique flamande. Il a dû y composer avec les syndicats et… l’actionnaire public : le gouvernement flamand.