Algérie

Vendue à 2 800 DA/kg, le ministre juge la viande rouge algérienne « trop chère »

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a profité du lancement de la campagne nationale contre le gaspillage, ce lundi 4 mars, pour s’exprimer sur la flambée des prix de la viande.

« C’est trop cher ! » s’est-il exclamé, soulignant l’absence de justification pour de tels tarifs. Le ministre a ensuite comparé la viande importée à la viande locale, soulignant qu’elles étaient de qualité équivalente, mais que la première était nettement moins chère.

🟢 À LIRE AUSSI : Viandes rouges : le PDG d’Alviar, Lamine Derradji, démis de ses fonctions

“On va du simple au double !”, a-t-il tonné, pointant du doigt la différence de prix frappante. Actuellement, le kilogramme de viande bovine importée est de 1350 DA, tandis que la viande locale atteint la somme considérable de 2800 DA. Un constat accablant qui met en lumière une situation intenable pour les consommateurs algériens.

Tayeb Zitouni a été catégorique : aucune tolérance ne sera accordée aux commerçants qui augmentent les prix au-delà du tarif fixé par l’État (soit 1200 DA par kilogramme pour la viande emballée sous vide). Il a également appelé les citoyens à signaler tout abus constaté, afin de lutter contre la spéculation.

L’Etat mise sur l’importation pour relancer le cheptel national

Par ailleurs, le ministre a indiqué que 285 000 moutons ont été importées l’année dernière pour faire baisser les prix. Il a souligné que les prix de la viande ovine et bovine locale sont exorbitants, et dépassent toutes les limites.

🟢 À LIRE AUSSI : Légumes, viandes, œufs… : le ministère de l’Agriculture communique les prix

M. Tayab Zitouni a également affirmé que la décision du président de la République d’importer de la viande visait à permettre aux citoyens d’acheter cette denrée à des prix abordables et à relancer la croissance du cheptel national, qui compte désormais 23 millions de têtes.