Polémique El Baraka : Louisa Hanoune monte au créneau pour défendre l’association
La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a vivement critiqué les propos de la présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Ibtissam Hamlaoui, concernant l’association algérienne El Baraka, active dans le domaine de l’aide humanitaire à Gaza en Palestine.
Mme Hanoune a dénoncé le silence des autorités face aux accusations portées par Mme Hamlaoui contre El Baraka : “Comment justifier l’inaction des autorités face à la dangereuse dérive d’un responsable d’organisme officiel qui a injustement criminalisé le travail de l’association algérienne accréditée El Baraka ?” s’interroge-t-elle, avant de rajouter : “En l’accusant, sans fondement clair, de liens avec des “courtiers de guerre et des mercenaires”, il a fourni à l’ambassade américaine un prétexte pour enquêter sur les activités de l’association, risquant ainsi de nuire à ses activités et de servir les intérêts de l’entité sioniste qui opprime le peuple de Gaza”.
La responsable du PT a appelé à la “retenue” et à la “responsabilité” dans les déclarations publiques, surtout lorsqu’elles concernent des organisations humanitaires actives dans des zones de conflit.
Rappelons que Ibtissem Hamlaoui, présidente du Croissant-Rouge algérien, a lancé des accusations graves contre l’association El Baraka. Ces accusations ont jeté le doute sur la transparence des finances d’El Baraka et attiré l’attention de l’ambassade américaine à Alger.
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Les diplomates américains ont ouvert une enquête pour vérifier les allégations, notamment concernant la destination réelle des fonds et leur éventuel soutien aux activités du Hamas.
L’enquête américaine se concentre sur les activités financières d’El Baraka, qui est une association caritative affiliée au parti islamiste algérien MSP. Ce parti était auparavant connu sous le nom de Hamas jusqu’au début des années 2000.
El Baraka sous le microscope des États-Unis : Ahmed Sadouk réagit
Pour sa part, Mme Hamlaoui a maintenu ses propos, affirmant qu’elle ne visait aucune association en particulier. Elle a expliqué que ses déclarations concernaient les “mercenaires et les sous-traitants de la guerre” en général, et non les organisations humanitaires légitimes.
La présidente du CRA a également souligné que le Croissant-Rouge algérien travaille uniquement avec des institutions humanitaires et des États, et non avec des individus ou des groupes privés. Elle a réaffirmé son engagement à soutenir la cause palestinienne et à apporter son aide au peuple de Gaza.
Pour sa part, le député Ahmed Sadouk du MSP, président du groupe parlementaire, a dénoncé ces accusations comme étant “irresponsables” et “nuisibles à l’Algérie”. Il a souligné que ces organisations opèrent sous le patronage de l’État et en coordination avec les organismes officiels palestiniens, apportant un soutien continu à la population de Gaza depuis le début de l’agression israélienne.
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M. Sadouk a averti que de telles accusations risquent de saper le consensus national algérien sur la question palestinienne et de semer le doute sur la position officielle du pays en faveur de la résistance.
Il a également mis en garde contre le risque d’exploitation de ces accusations par des parties extérieures cherchant à porter atteinte à la position honorable de l’Algérie sur la question palestinienne.