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Guerre en Ukraine : Attaque « massive » de la Russie et menace sur la capitale Kiev au 1009e jour du conflit

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 1009e jour de la guerre.

Le fait du jour

L’armée ukrainienne a affirmé ce jeudi avoir intercepté dans la nuit des dizaines de missiles et drones explosifs expédiés lors d’une attaque aérienne « massive » menée par la Russie sur les infrastructures énergétiques. Des coupures de courant ont été constatées dans toute l’Ukraine, plongeant au moins un million d’habitants dans le noir.

« Il s’agit d’une réponse aux attaques continues contre notre territoire à l’aide de missiles ATACMS », a rapidement justifié Vladimir Poutine. Plusieurs de ses missiles fournis par les Etats-Unis avaient été tirés par l’Ukraine ces derniers jours.

Le président russe a également menacé ce jeudi d’ordonner une frappe contre la capitale ukrainienne Kiev avec son missile expérimental hypersonique de portée intermédiaire Orechnik. « Nous n’excluons pas l’utilisation d’Orechnik contre des cibles militaires, des installations militaro-industrielles ou des centres de décision, y compris à Kiev », assène-t-il. Vladimir Poutine assure de la puissance de son missile. « Si l’on utilise plusieurs de ces systèmes en une frappe alors, du point de vue de sa puissance, c’est comparable à l’usage d’une arme nucléaire », clame-t-il, comparant le missile à « une météorite ».

La déclaration du jour

« « Le fait qu’il utilise si souvent des menaces très dures dans sa rhétorique témoigne de sa faiblesse plutôt que de sa force » »

Les paroles sont signées Donald Tusk ce jeudi. Le Premier ministre polonais, soutien et voisin de l’Ukraine, refuse de s’alarmer face aux nouvelles menaces proférées par Vladimir Poutine. « Nous ne nous laisserons pas effrayer par des menaces de ce genre, nous soutiendrons l’Ukraine tant qu’elle en aura besoin », a insisté Donald Tusk. Mercredi, la Pologne, les pays baltes et nordiques ont dit vouloir renforcer leur soutien militaire à l’Ukraine et ont plaidé pour une extension des sanctions contre la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, de son côté, appelé jeudi soir ses alliés à opposer une « réponse ferme » au « chantage » de Vladimir Poutine.

Le chiffre du jour

18,1 milliards d’euros. C’est le montant du soutien financier à l’Ukraine pour lequel l’Union européenne a confirmé son engagement ce jeudi. L’aide s’effectue dans le cadre d’un prêt du G7 qui sera remboursé par les intérêts des avoirs russes gelés. Le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a salué une « démarche courageuse » de la part de l’UE. « Ce n’est pas seulement une aide, c’est un précédent pour tenir la Russie responsable de ses crimes », a-t-il réagi.

Ces 18,1 milliards d’euros s’ajoutent à quelque 120 milliards d’aide fournie à Kiev par l’UE et les Etats membres depuis l’invasion par la Russie. Ce nouveau soutien intervient alors que des incertitudes planent sur l’avenir du soutien américain après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

La tendance

Alors que la fourniture, annoncée par les Etats-Unis, de mines antipersonnel à l’Ukraine fait débat, la Finlande envisage très sérieusement de réintroduire des stocks de mines antipersonnel dans son armement. « Cet examen est motivé par les leçons tirées de la guerre en Ukraine et par la situation sécuritaire dégradée », a précisé le ministère de la Défense, ajoutant qu’un rapport sur le sujet sera publié l’année prochaine.

La Convention d’Ottawa interdit ces engins explosifs dans une majorité de pays. La Finlande a signé la Convention d’Ottawa en 2012 mais estime que la situation sécuritaire n’est plus la même aujourd’hui. Helsinki a depuis détruit la totalité des mines sur son sol, un million d’exemplaires. Le pays nordique, qui partage une frontière longue de 1.340 kilomètres avec la Russie, a abandonné des décennies de non-alignement militaire et rejoint l’Otan après l’invasion russe de l’Ukraine début 2022.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Quelque 164 pays et territoires reconnaissent le traité d’Ottawa, dont l’Ukraine, mais pas les Etats-Unis ni la Russie. Le texte interdit aux parties membres l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation des mines antipersonnel.

Kiev accuse Moscou de mener des « activités génocidaires » en utilisant des mines antipersonnel en Ukraine.