Les espoirs déçus du désarmement nucléaire à Genève 80 ans après Hiroshima
Les dépenses en matière d’armes nucléaires explosent 80 ans après la bombe larguée sur Hiroshima. Une survivante rappelle quel est l’enjeu alors que le désarmement patine. Hiroshima, 6 août 1945. Positionnée entre son pupitre et la fenêtre de sa classe, Michiko Kodama, élève de sept ans, avait hésité entre s’extraire de l’établissement ou s’y abriter dans un refuge. Puis un flash est apparu. «Jaune, orange, argenté. Quelque chose d’indescriptible», se souvient-elle. Les fenêtres avaient volé en éclats. Elle avait plongé sous son bureau avant de s’évanouir. L’école était à un peu plus de 4 km du point d’impact de la bombe. Son domicile, lui, était plus proche. Son père avait pu la récupérer, puis l’avait portée dans une ville en flammes, passant devant des corps calcinés. «Cette scène est restée gravée dans ma mémoire. Les gens s’agrippaient à nos jambes en criant aidez-moi, s’il vous plaît de l’eau», raconte-t-elle à Swissinfo par vidéo. Un épisode reste encore traumatisant pour elle.
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