Le Maroc, une vision panafricaine de co-développement
Infrastructures, digital, agriculture, énergie, sport… Le Maroc est sur tous les fronts avec ses partenaires en Afrique. Plus que des initiatives ou des chantiers, la démarche marocaine reflète une nouvelle vision de co-dévelopement à l’échelle du continent. Eclairages.
Depuis quelques années, le Royaume multiplie les initiatives et projets stratégiques avec les pays frères et amis à l’échelle du continent. Le dernier projet en date est bien évidemment celui relatif à l’Initiative Royale pour l’Atlantique. Ce projet traduit une vision royale pour le développement à l’échelle continentale. L’Initiative a été annoncée dans le discours royal adressé à la Nation à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, dans lequel le Souverain avait précisé: «Pour résoudre les difficultés et les problèmes auxquels se trouvent confrontés les Etats frères du Sahel, la solution ne peut être exclusivement sécuritaire ou militaire, mais elle doit se fonder sur une approche de coopération et de développement commun». Pour favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’océan Atlantique, «Nous proposons le lancement d’une initiative à l’échelle internationale», avait souligné Sa Majesté le Roi. Dans ce cadre, l’Initiative Royale ouvre le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d’accéder aux infrastructures routières et portuaires du Royaume. Cette ouverture a fait l’objet d’une affirmation explicite par Sa Majesté le Roi, en soulignant que «le Maroc est prêt à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires pour soutenir cette initiative». L’autre projet phare du Royaume avec ses partenaires continentaux concerne le Gazoduc Nigeria-Maroc, initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président du Nigeria à ce moment, Muhammadu Buhari, dans le cadre d’un accord de coopération signé en mai 2017. Ce projet titanesque a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique. Ces deux exemples parmi tant d’autres reflètent une nouvelle vision panafricaine de co-développement prônée par le Maroc.
Partage
Le Royaume n’hésite pas à partager son savoir-faire, son expertise ainsi que ses infrastructures avec ses partenaires africains. C’est la raison pour laquelle de nombreux projets au Maroc prennent une dimension panafricaine. C’est le cas pour le port de Dakhla Atlantique. Il s’agit d’un méga-projet phare du modèle de développement des provinces du Sud, dans le droit fil des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI. Objet d’une convention spécifique signée devant SM le Roi en février 2016, ce méga-projet s’inscrit parfaitement dans les Hautes orientations du Souverain, réitérées dans son discours à l’occasion du 45ème anniversaire de la Marche Verte. «Partant de cette vision, la façade Atlantique sud du Royaume, située face au Sahara marocain, constituera une interface maritime d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international. De fait, d’ores et déjà Tanger-Med est reconnu comme le premier port en Afrique, le port Dakhla Atlantique contribuera à consacrer cette tendance», avait affirmé SM le Roi dans son discours. «Par ailleurs, Nous continuerons à œuvrer pour le développement d’une véritable économie maritime dans ces territoires que Nous chérissons tant. Cette zone qui abonde en ressources et en potentialités, sur terre comme en mer, servira ainsi de passerelle et de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine», avait souligné le Souverain. Ce projet, qui revêt une importance stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et pour les provinces du Sud, notamment la région de Dakhla-Oued Eddahab, permettra d’une part de soutenir le développement économique, social et industriel de la région, dans tous ses secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries, etc.). Il permettra d’autre part de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif qui permettra de capter les opportunités futures offertes par le secteur du transport maritime à une échelle internationale. Doté d’une conception évolutive et extensible, ajoute le communiqué, ce projet portera sur la réalisation d’un port en eaux profondes sur la façade Atlantique de la région de Dakhla-Oued Eddahab, selon trois composantes : un port de commerce à une profondeur de -16 m/zéro hydrographique, un port dédié à la pêche côtière et hauturière, et un port dédié à l’industrie navale. Ce port sera adossé à une zone industrialo-logistique de 1.650 hectares destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité. Les domaines de coopération avec les partenaires africains concernent d’autres domaines, notamment le sport et plus particulièrement le football.
CAN
Le Maroc doit accueillir en 2025 l’événement phare du ballon rond en Afrique. En effet, le Maroc, qui avait organisé une CAN en 1988, a été choisi comme pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de 2025. «Je suis très fier du Maroc», avait alors déclaré Patrice Motsepe, président de la CAF après l’annonce. «La raison principale est de soutenir le Maroc dans sa candidature à la Coupe du monde 2030», conjointement avec l’Espagne et le Portugal, avait expliqué le président de la CAF. Le Maroc avait également créé l’événement après le choix porté par la FIFA sur sa candidature conjointe avec l’Espagne et le Portugal, pour l’organisation de la Coupe du monde 2030.
La Confédération africaine de football (CAF) avait affirmé que l’organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc contribuera de manière significative au développement et à la croissance du football africain, en particulier chez les jeunes. Dans un communiqué publié sur son site, la CAF tient à féliciter le Royaume suite à la décision du Conseil de la FIFA d’approuver sa candidature pour abriter cette manifestation sportive internationale, avec l’Espagne et le Portugal.
Le président de la CAF, Patrice Motsepe, cité dans le communiqué, écrit que la CAF est «heureuse de féliciter le Maroc ainsi que ses partenaires, le Portugal et l’Espagne» pour l’organisation de cette compétition. «Nous sommes convaincus que cette organisation sera couronnée de succès», a-t-il affirmé. La CAF poursuit que pour la deuxième fois de son histoire, la Coupe du monde de la FIFA se déroulera en Afrique en 2030, «une année spéciale car elle marquera le centenaire de la compétition».