Maroc

Data center, TélécomS…le Maroc active un plan d’action

Mobilisation générale pour mettre aux normes les infrastructures de télécommunications au Maroc en vue de l’organisation de la Coupe du monde 2030. Une task force réunissant toutes les parties prenantes est à pied d’œuvre. Les détails.  

Le Maroc compte accélérer les travaux pour la mise aux normes internationales de ses infrastructures de télécommunications pour satisfaire au cahier des charges de la FIFA. Dans le cadre des préparatifs pour la Coupe du monde, une réunion de travail importante a eu lieu. Ainsi, Ghita Mezzour, ministre déléguée de la transition numérique et de la réforme de l’administration, vient de présider une réunion de travail avec le comité marocain pour la Coupe du monde 2030 chargé de la préparation de cette compétition internationale au Royaume, en présence de Youssef Belkasmi, président du directoire de la Société nationale de réalisation et gestion des stades (Sonarges), Mohammed Drissi Melyani, directeur général de l’Agence de développement du numérique (ADD), et d’un représentant de l’Agence nationale de régulation des transports (ANRT). Cette réunion de travail, la deuxième du genre, a été consacrée à l’étude des préparatifs pour achever le processus de dépôt de la candidature du Royaume pour la Coupe du monde 2030 et activer un plan d’action à cet égard conformément aux conditions fixées par la Fédération internationale de football (FIFA), concernant les aspects liés aux infrastructures de télécommunications et aux centres de données. Au cours de cette rencontre, la ministre a souligné l’importance de faire de l’expérience des supporters de la Coupe du monde 2030 une réussite et de la rendre distinctive en termes de numérisation de ses différentes étapes et de l’adoption des dernières technologies, en plus de mettre l’écosystème d’innovation au service de ce rendez-vous important du football mondial, conformément à la Haute vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a souligné l’engagement du Royaume du Maroc à travailler, en complémentarité totale, avec les instances en charge de ce dossier dans les pays hôtes.

Investissements

Les télécommunications représentent l’un des principaux défis pour le pays pour être au rendez-vous de cet événement planétaire. De gros investissements sont attendus dans tous les secteurs concernés. Dans ce sens, Sogécapital Gestion avait réalisé une étude sur les impacts budgétaires de l’organisation de la Coupe du monde 2030. Cette analyse donne une estimation du coût d’organisation et révèle les effets par secteur de cette candidature. Selon l’étude, le secteur des télécoms devrait bénéficier de l’organisation de cette Coupe du monde à travers la hausse du trafic voix et data, une amélioration des taux de pénétration au niveau national et des investissements pour l’extension et l’amélioration des infrastructures réseau du pays ainsi que l’accélération de la mise en place de la 5G. La même source avait fait savoir que le coût d’organisation de cet événement sportif nécessitera pour le trio Maroc-Espagne-Portugal une enveloppe budgétaire allant de 15 à 20 milliards de dollars. La part du Maroc dans cet investissement sera de 5 à 6 milliards de dollars (soit entre 50 et 60 MMDH). Les hypothèses 2030 émises par cette étude dévoilent une revue à la hausse des coûts de construction et de rénovation des stades (inflation, modernisation des stades à construire) par rapport à la candidature 2018. Dans ce sens, 17 MMDH devront être dédiés à la construction et à la rénovation des stades. Le Maroc compte capitaliser sur les acquis des dernières années aussi bien en termes de transformation numérique qu’en termes d’usage. Selon une enquête menée par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications en partenariat avec le ministère de la transition numérique et de la réforme de l’administration ainsi que la HACA, le CESE, la CNDP, Bank Al-Maghrib, le HCP et l’Agence de développement du digital (ADD), une progression substantielle de la pénétration des TIC et des pratiques numériques dans la société marocaine est observée sur les 5 dernières années. Le taux de pénétration des smartphones est passé de 73,1 % en 2017 à 89,3 % en 2022. Celui d’«Internet individus» ressort à 89,9 % en 2022 contre 61,8 % en 2017.

Défis

Mais il reste encore des défis concernant notamment le déploiement de la 5G, la fibre optique et le numérique d’une manière globale. Il faut dire que le développement du numérique figure parmi les priorités du pays. Dans ce sens, la deuxième réunion de la Commission nationale pour le développement numérique vient de se tenir. Lors de cette réunion, la ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration avait présenté un exposé actualisé sur «les orientations générales du développement numérique – Maroc digital 2030» et ce, suite aux rencontres organisées avec les membres de la commission en vue de collecter leurs propositions et avis afin de contribuer à l’enrichissement de la stratégie nationale pour le développement du numérique. Cette stratégie entend permettre aux citoyennes et citoyens de bénéficier sur un pied d’égalité de prestations numériques, en veillant à ancrer les bonnes pratiques et à accompagner l’administration publique dans le chantier de sa transition numérique, souligne la même source, ajoutant qu’elle vise également à ériger le Royaume en pays producteur de solutions numériques, à créer des opportunités d’emploi à travers l’attraction des investissements et à accompagner les jeunes talents dans le domaine du digital. Cette réunion a été l’occasion de rappeler les deux axes fondamentaux des «orientations générales du développement numérique – Maroc digital 2030», notamment la digitalisation des services publics qui vise à accélérer la cadence de numérisation des services publics en veillant à leur qualité, à travers une méthodologie centrée autour de l’usager, qu’il soit citoyen ou entreprise. Il s’agit également de l’injection d’une dynamique nouvelle dans l’économie numérique en vue de développer des solutions numériques marocaines et créer de la valeur et des emplois. Une chose est sûre. L’organisation de la Coupe du monde va certainement accélérer les chantiers en cours dans le domaine du numérique et de télécommunications.

C’est le titre de la boite

Comité

Cahier de charges.   

Le comité marocain de la Coupe du monde 2030, chargé des préparatifs de la compétition au Maroc, s’est réuni,il y a quelques jours à Fès, pour présenter les principaux axes du cahier des charges de la FIFA pour l’organisation du Mondial 2030. Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre d’une tournée régionale au niveau des villes candidates pour accueillir les matchs de la Coupe du monde 2030, les responsables de la FRMF se sont également penchés sur l’état des infrastructures, le modèle organisationnel ainsi que sur les préparatifs nécessaires pour accueillir cet événement majeur. Ils se sont de même attardés sur trois principaux axes, à savoir les infrastructures sportives (terrains et sites d’entraînement), les transports et la mobilité, ainsi que l’hébergement et les hôtels. Cette réunion a été l’occasion d’approfondir la réflexion autour des chantiers à mener et des défis à relever dans chacun des domaines stratégiques et d’échanger sur les dispositions à mettre en œuvre pour répondre aux exigences de la FIFA. Outre la délégation de la FRMF, conduite par le coordinateur général de la Fédération, Mouad Hajji, ont pris part à cette réunion notamment le wali de la région Fès-Meknès, Said Zniber, des représentants du ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, de la commune de Fès, de la société délégataire du transport urbain, ainsi que des professionnels du tourisme, du commerce, de l’industrie et des services. En octobre dernier, le comité exécutif de la FIFA avait retenu à l’unanimité le dossier-Maroc-Espagne-Portugal comme candidature unique pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 de football.