Maroc

Botola : les aigles ont-ils enfin trouvé un tremplin avec Lassaâd Chabbi ?

Après le passage de quatre entraîneurs, deux étrangers et deux nationaux, le Raja de Casablanca semble avoir trouvé son salut sous les ordres de Lassaâd Chabbi. Le technicien tunisien, qui avait remporté la Coupe arabe des clubs Mohammed VI avec les Verts en 2020, a démarré en trombe avec son ancien club, qui était pourtant aux abords de la zone électrique à son arrivée il y a un mois.

Botola : un nouveau cadeau du FUS pour la Renaissance de Berkane

Lundi, à l’occasion du tomber de rideau de la 24e journée de la Botola Pro Inwi D1, le Raja de Casablanca a réussi à transformer son retard face au CODM en une victoire sur le score de 2 buts à un. Ce succès est le troisième du Tunisien depuis son arrivée à la forteresse du RCA. En cinq rencontres, Chabbi a engrangé 11 points, après de 3 victoires et 2 nuls. Le technicien a réussi à disposer d’un adversaire direct pour une place africaine, en l’occurrence la Renaissance de Zemamra, et a enregistré le nul avec le deuxième du classement, l’AS FAR, qui avait battu le Raja en Ligue des champions avant l’arrivée du nouveau coach.

Le bilan affiché par Lassaâd Chabbi en cinq journées en fait déjà le meilleur technicien ayant pris le club en main cette saison, puisqu’aucun de ses prédecesseurs n’a réussi à apporter autant de régularité aux résultats de l’équipe. En effet, ni le Serbe Rusmir Cviko, ni le Portugais Ricardo Sa Pinto, ni encore moins Hafid Abdessadeq n’ont réussi à mener l’équipe à bon port cette saison. Avant Chabbi, le seul coach à avoir enchaîné des victoires avec le Raja cette saison est Abdelkarim El Jinani, mais le technicien national, qui assurait l’intérim après le départ de Cviko, a dû quitter le complexe Al Oasis en raison de son état de santé critique.

Il y a un mois, avant l’arrivée du Tunisien, le Raja pointait en 11e position avec 25 points à son actif. Après la victoire de lundi, le champion en titre occupe désormais la 7e position, à six points seulement de la deuxième position, occupée conjointement par l’AS FAR et le Wydad de Casablanca. Adam Naffati et compagnie ambitionnent à présent d’arracher une place qualificative pour les compétitions africaines interclubs, un objectif qui n’était pas envisageable il y a un mois de cela.

Les rênes de l’attaque confiées aux produits de la formation interne

Pour donner du tonus à la ligne d’attaque du Raja, qui s’était rouillée sous les commandes des précédents coachs, Lassaâd Chabbi a choisi de faire confiance aux jeunes talents formés au club. Houcine Rahimi a donc continué de profiter du statut de titulaire en pointe de l’attaque et n’a jamais démérité, lui qui a marqué son cinquième but de la saison, lundi à Meknès. L’autre talent en herbe qui s’est distingué dans le Onze de Chabbi est Ayoub Maâmouri, le jeune ailier qui a été lancé dans le bain par Hafid Abdessadeq il y a trois mois. Même s’il est encore loin de la maturité, Maâmouri a déjà sorti son équipe du pétrin à plusieurs reprises et apporté beaucoup de fraîcheur à l’attaque du Raja, notamment sur les duels et les accélérations sur les deux couloirs.

Les supporters du club semblent aussi adhérer au projet de Lassaâd Chabbi. La grogne a considérablement baissé sur les réseaux sociaux et les phases de préparation sont bien plus sereines depuis le départ de Abdessadeq et du président Adil Hala. Après avoir mangé son pain noir lors de la phase aller du championnat, le Raja de Casablanca s’apprête à boucler la saison 2024-25 à la vitesse supérieure. Le club espère arracher l’une des trois premières places en championnat ou remporter la Coupe du Trône pour retrouver sa place sur la scène africaine.