Guerre en Ukraine : Les drones font de gros dégâts et Macron hausse le ton
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 29 novembre 2024, 1010e jour de la guerre.
Le fait du jour
Les combats sont montés en puissance ce vendredi. L’Ukraine a ainsi annoncé avoir été visée par 132 drones russes pendant la nuit, une attaque qui a fait un mort et huit blessés, au lendemain de frappes massives ayant visé les infrastructures énergétiques du pays. « L’ennemi a attaqué l’Ukraine avec 132 drones » dont 88 ont pu être abattus, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne dans un communiqué. Selon elle, 41 autres drones ont disparu des radars, « sans doute » en raison du brouillage de l’armée ukrainienne.
Les appareils détruits l’ont été au-dessus d’une dizaine de régions, notamment celles de Kherson et d’Odessa, dans le sud. Dans la ville de Kherson, une femme a été tuée par un des drones russes. A Kiev, la capitale, un centre médical a été touché et son gardien blessé, selon l’administration militaire de la ville.
L’armée ukrainienne a, de son côté, annoncé ce matin avoir frappé un dépôt pétrolier dans la région russe de Rostov (sud), sans préciser quelles armes avaient été utilisées. Déjà visé par une frappe ukrainienne cet été, ce site baptisé Atlas « fait partie du complexe militaro-industriel russe qui fournit des produits pétroliers à l’armée russe », a indiqué l’état-major ukrainien.
Le gouverneur russe de cette région a rapporté une « attaque aérienne massive » ukrainienne pendant la nuit, assurant que 30 drones avaient été détruits ou neutralisés.
La déclaration du jour
« « Les frappes (russes), la coopération accrue avec la Corée du Nord, et la rhétorique irresponsable qui les accompagne, participent d’une logique d’escalade inacceptable de la part de la Russie, qui continue de poursuivre un dessein révisionniste, brutal et impérialiste » »
Les paroles sont signées Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat français a dénoncé les derniers agissements du président russe Vladimir Poutine lors d’un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ce vendredi.
Le président français a également souligné que cette logique d’escalade « n’aurait pas raison de notre détermination à continuer d’aider l’Ukraine aussi intensément et aussi longtemps que nécessaire, afin qu’elle puisse exercer son droit à la légitime défense et que la guerre d’agression de la Russie soit mise en échec ».
Le chiffre du jour
502. C’est le nombre de corps de soldats ukrainiens que la Russie a remis aux autorités ukrainiennes, annoncent ces dernières ce vendredi, sans préciser cependant s’il s’agissait d’un échange.
« Les corps de 502 défenseurs tombés au combat ont été rapatriés sur le territoire sous contrôle du gouvernement ukrainien », a indiqué l’organisme de coordination pour les prisonniers de guerre. C’est le deuxième rapatriement de ce type ce mois-ci, Kiev ayant récupéré début novembre les corps de 563 soldats.
La tendance
La Russie mène « une campagne de sabotage incroyablement audacieuse en Europe », a mis en garde vendredi le chef du renseignement extérieur britannique Richard Moore dans un discours prononcé à l’ambassade britannique à Paris.
« Nous avons récemment découvert une campagne de sabotage russe incroyablement audacieuse en Europe, alors même que (le président russe Vladimir) Poutine et ses acolytes agitent la menace nucléaire pour semer la peur » chez les soutiens de l’Ukraine, a déclaré Richard Moore, sans donner de détails.
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« Si Poutine est autorisé à réduire l’Ukraine à un Etat vassal, il ne s’arrêtera pas là », a insisté le chef du renseignement extérieur.
« Nous n’avons pas le moindre doute sur la volonté de gagner de nos amis ukrainiens. Le SIS et la DGSE (renseignements extérieurs britanniques et français) sont décisifs pour calibrer les risques et aider nos gouvernements respectifs à prendre des décisions adéquates » face à la rhétorique russe mêlant menaces et agression, a-t-il ajouté.