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Gaza : Washington va appeler à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » – Actualités Tunisie Focus

Les Etats-Unis ont présenté aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » à Gaza, a affirmé le secrétaire d’Etat Antony Blinken, attendu jeudi en Egypte pour faire avancer les pourparlers en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas.

« Nous avons en fait soumis une résolution qui est à présent devant le Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages et nous espérons vivement que les pays la soutiendront », a-t-il dit mercredi soir au média saoudien Al Hadath, en marge d’une visite dans le royaume consacrée au conflit à Gaza. Depuis le début de la guerre, les Etats-Unis ont mis leur veto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à des cessez-le-feu immédiats et durables.

Les Etats-Unis ont présenté aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » à Gaza, a affirmé le secrétaire d’Etat Antony Blinken, attendu jeudi en Egypte pour faire avancer les pourparlers en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas.

« Nous avons en fait soumis une résolution qui est à présent devant le Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages et nous espérons vivement que les pays la soutiendront », a-t-il dit mercredi soir au média saoudien Al Hadath, en marge d’une visite dans le royaume consacrée au conflit à Gaza.

Depuis le début de la guerre, les Etats-Unis ont mis leur veto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à des cessez-le-feu immédiats et durables.

Une telle résolution enverrait un « signal fort », a ajouté M. Blinken qui a souligné, lors d’un entretien avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, « l’engagement » américain pour une solution « durable à la crise » et à la création d’un « futur Etat palestinien » offrant des garanties de sécurité à Israël, selon le département d’Etat.

Au sixième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, les inquiétudes internationales s’amplifient face à la menace de famine et au bilan humain qui ne cesse de s’alourdir à Gaza avec plus de 31.923 morts, selon le bilan mercredi du ministère de la Santé du Hamas.

Tôt jeudi, le ministère a annoncé la mort de 70 autres personnes dans des tirs israéliens et des affrontements dans la bande de Gaza où des témoins ont fait état dans la nuit de frappes aériennes dans le centre du territoire et de violents combats autour de l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza (nord).

L’objectif est de « ne pas permettre qu’un tel lieu soit contrôlé » par le Hamas, a déclaré sur place le chef d’Etat major de l’armée israélienne, Herzi Halevi. Au total, 300 suspects y ont été arrêtés dont des dizaines de responsables, selon l’armée.

Face à cette guerre dévastatrice, les médiateurs -Etats-Unis, Qatar, Egypte- tentent de parvenir à une trêve humanitaire. Dans sa nouvelle proposition de trêve transmise la semaine dernière aux médiateurs, le Hamas s’est dit prêt à une trêve de six semaines associée notamment à la libération d’otages enlevés durant l’attaque du 7 octobre en échange de Palestiniens incarcérés par Israël.

Mais mercredi, un responsable du Hamas à Beyrouth, Oussama Hamdane, a déclaré, sans détailler, que la réponse d’Israël à cette proposition de trêve était « globalement négative » et pourrait « conduire les négociations vers l’impasse ». La veille, le chef du mouvement islamiste Ismaïl Haniyeh avait accusé Israël de « saboter » les pourparlers par son redéploiement militaire à al-Chifa.

L’Egypte, après l’Arabie saoudite

Pour sa sixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, M. Blinken est attendu jeudi en Egypte et vendredi en Israël et devrait aborder avec ses interlocuteurs les efforts déployés pour parvenir « à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages », de même que l’intensification des efforts internationaux visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza et la coordination de l’après-conflit ».

Alliés historiques d’Israël, les Etats-Unis tentent d’éviter une offensive terrestre d’envergure sur Rafah, ville adossée à la frontière fermée de l’Egypte, dernier grand bastion du Hamas où s’entassent toutefois 1,5 million de Palestiniens, la grande majorité déplacés par les violences dans le reste du territoire.

Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu juge nécessaire une opération à Rafah pour atteindre son objectif de « vaincre » le Hamas et empêcher qu’il n’attaque à nouveau Israël depuis la bande de Gaza.

Des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené le 7 octobre une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort d’au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de sources officielles israéliennes. Selon ces sources, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

Israël a juré de « détruire » le Hamas, mouvement qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, et lancé une campagne de bombardements aériens intenses suivie d’une offensive terrestre qui a débuté dans le nord pour progresser afin d’atteindre la pointe sud du territoire: Rafah.

M. Netanyahu a annoncé l’envoi à Washington d’une délégation israélienne « à la demande du président Joe Biden », pour discuter de cette opération dans ce secteur. Pour les Etats-Unis, une offensive sur Rafah « conduirait à plus de victimes innocentes, aggraverait la situation humanitaire déjà grave (…) et isolerait encore plus Israël ».

Dans une lettre au président Biden, une soixantaine d’anciens cadres de la diplomatie américainee estiment que les « tactiques » de l’armée israélienne ont jusqu’à présent causé une « catastrophe humanitaire » à Gaza.

La faim remplace les bombes

La communauté internationale s’inquiète des risques de famine imminente dans le territoire. Selon les agences de l’ONU, plus de 1,1 million de personnes à Gaza, soit environ la moitié de la population, vivent dans une situation alimentaire « catastrophique », en particulier dans le nord où la famine pourrait sévir d’ici mai.

L’ONU pointe entre autres les sévères restrictions sécuritaires imposées par Israël à l’entrée de toute aide humanitaire à Gaza ce qui se traduit par une réduction du volume de l’aide accédant par voie routière au territoire par les deux seuls terminaux, Rafah et Kerem Shalom.

A Gaza-Ville, dans le nord, une foule de Palestiniens se bousculait mercredi pour tenter de recevoir un sac de farine à un point de distribution de l’aide, a constaté un collaborateur de l’AFP.

« Le siège, la faim et les maladies deviendront bientôt les principales causes des morts à Gaza », a averti dans la nuit sur X (ex-Twitter) le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.