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Etats-Unis : « C’est une torture » … Les taxis New-yorkais ne veulent plus prendre d’amende pendant leur pause pipi

Symbole emblématique de New York, les taxis jaunes sillonnent la ville jour et nuit. Pourtant, leurs chauffeurs font face à une difficulté : trouver un endroit où se garer pour une « pause pipi » sans risquer une contravention. Confrontés à des amendes pouvant dépasser 100, voire 200 dollars, ces travailleurs de la route réclament des solutions aux autorités.

« Une torture »

Dans une ville où le stationnement est un défi permanent, les chauffeurs de taxi ainsi que ceux des plateformes comme Uber et Lyft se voient contraints de s’arrêter sur des voies de bus ou de vélos, avec à la clé des sanctions automatiques. Une situation que Fernando Mateo, porte-parole de la Fédération des chauffeurs de taxi de l’État de New York, dénonce comme « une torture ».

« Nous avons travaillé dur pour que les salons de coiffure, les restaurants et les petites entreprises autorisent les chauffeurs de taxi à utiliser leurs toilettes, mais quand ils ressortent quelques minutes plus tard, ils reçoivent une contravention. », explique-t-il. L’alternative qui consisterait à se soulager près de leur véhicule, est tout aussi risquée, puisque cette option pourrait entraîner des poursuites pour attentat à la pudeur voire la suspension de leur licence.

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La municipalité à la recherche de solutions

Face à cette impasse, l’organisation réclame la mise en place d’emplacements dédiés permettant aux chauffeurs de stationner légalement pendant dix minutes, le temps d’une pause. Une revendication largement partagée par les professionnels du secteur.

Les autorités municipales, conscientes du problème, assurent chercher des solutions pour améliorer l’accès aux toilettes dans l’espace public. Parmi les pistes évoquées figure la création de nouvelles zones de stationnement adaptées. Mais pour les chauffeurs, l’urgence reste de mise : pouvoir exercer leur métier dans des conditions dignes, sans avoir à choisir entre un besoin naturel et une sanction financière.