Guerre en Ukraine : Des soldats nord-coréens portés disparus et un « deal » en bonne voie entre Trump et Zelensky

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi 4 février 2025, 1.077e jour de la guerre.
Le fait du jour
Selon les autorités ukrainiennes, la Russie a utilisé un missile balistique pour cette frappe meurtrière. Au moins cinq personnes ont été tuées et 55 autres blessées mardi matin dans le centre-ville d’Izioum, une ville du nord-est de l’Ukraine. D’après le gouverneur de la région, la mairie et un immeuble d’habitation de quatre étages ont été touchés. « La plupart des victimes sont des employés du bureau des impôts, du service de l’enfance, du service de l’application des lois, d’un collège médical et d’autres institutions », a ajouté Oleg Synegoubov.
Deux jeunes femmes font partie des personnes tuées. « Elles avaient 18 et 19 ans et une d’entre elles était enceinte », a également écrit le gouverneur sur les réseaux sociaux.
La déclaration du jour
« Depuis la mi-janvier, il s’avère que les troupes nord-coréennes déployées dans la région de Koursk en Russie n’ont pas été engagées dans des combats » »
Mais où sont passés les soldats nord-coréens venus prêter main-forte aux troupes de Moscou dans la région de Koursk ? Leur absence sur le terrain des combats depuis deux semaines intrigue. « L’une des raisons pourrait être le nombre élevé de victimes, mais les détails exacts sont encore à l’étude », a indiqué ce mardi le renseignement sud-coréen dans un communiqué. L’armée ukrainienne avait aussi déclaré vendredi qu’elle pensait que les troupes nord-coréennes avaient été « retirées » après avoir subi de lourdes pertes.
Selon Kiev, 12.000 soldats nord-coréens, dont « environ 500 officiers et trois généraux », ont été engagés dans la région de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis une offensive surprise début août.
Ni Moscou, ni Pyongyang n’ont jamais confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l’armée russe.
Le chiffre du jour
13.350. Le nombre de demandes d’asile déposées par des Ukrainiens en France en 2024. Un chiffre multiplié par quatre en un an et faisant de l’Ukraine la première nationalité des ressortissants désireux de se réfugier dans l’Hexagone. « Sur l’ensemble de l’Union européenne, la France enregistre les deux tiers des demandes d’asile ukrainiennes », souligne Guillaume Mordant, responsable du département statistiques de la direction générale des étrangers en France (DGEF), qui n’a pas d’explications à ce phénomène.
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La tendance
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump sont sur la même longueur d’onde concernant les ressources minérales. Le premier a déclaré mardi que son pays était prêt à recevoir des « investissements d’entreprises américaines » dans ses terres rares, recélant notamment des métaux très utilisés dans l’électronique. Il répond en cela aux propos de Donald Trump qui, lundi, s’adressant à des journalistes dans le Bureau ovale, avait semblé réclamer un accès à ces précieux gisements en contrepartie de l’aide américaine « Est-ce que vous voulez que l’Ukraine donne ses terres rares aux Etats-Unis ? » lui a demandé un reporter. « Oui », a répondu Donald Trump, « je veux des assurances sur les terres rares. »
« Nous sommes ouverts au fait que cela puisse être développé avec nos partenaires qui nous aident à protéger notre territoire », l’a donc assuré Volodymyr Zelensky ce mardi, jugeant cela « équitable ». Le président ukrainien a aussi habilement souligné qu’une partie de ces « ressources minérales » se trouve en zone occupée par la Russie. Si ces minéraux restaient sous contrôle russe, des pays comme « l’Iran et la Corée du Nord » pourraient y accéder, a-t-il fait valoir.
L’Ukraine cherche à s’assurer la pérennité de l’aide américaine. Or, la position de Donald Trump n’est pas entièrement claire : d’un côté, il a assuré vouloir une fin rapide à la guerre, de l’autre, il a critiqué par le passé les dépenses faites pour aider Kiev.