High-tech

Espace : Un nouveau robot américain va tenter de se poser sur la Lune ce jeudi (il s’appelle Athena)

Elle était devenue l’an passé la première société privée à se poser sur la Lune. L’Américaine Intuitive Machines espère renouveler jeudi son exploit, quelques jours seulement après l’alunissage d’un autre robot américain. Sa sonde Athena va tenter, à partir de 17h32 (heure française), de se poser en douceur sur la surface lunaire. Une prouesse réussie dimanche par une autre entreprise texane, Firefly Aerospace, témoignant de l’accélération en cours de l’exploration spatiale, sur fond de recours croissant à l’industrie privé.

Avant qu’Intuitive Machines ne parvienne en février 2024 à faire alunir son robot Odysseus, seule une poignée de pays, à commencer par l’URSS en 1966, y étaient parvenus. Odysseus s’était toutefois abîmé lors de l’alunissage, en raison d’une défaillance de son système de navigation l’ayant conduit à s’approcher trop vite de la Lune. L’entreprise ambitionne cette fois-ci un alunissage tout en contrôle près du Pôle Sud, objet de nombreuses convoitises car il s’y trouve de l’eau sous forme de glace. Elle serait la première à s’en approcher d’aussi près. En 2023, la sonde indienne Chandrayaan-3 était devenue la première au monde à alunir dans cette région, à environ 600 km du Pôle.

Nombreuses expériences

La sonde Athena est chargée de plusieurs instruments scientifiques destinés notamment à forer le sol à la recherche d’eau et d’autres ressources. Elle transporte également un petit robot nommé Grace (en l’honneur de la mathématicienne américaine Grace Hopper), capable de bondir et d’ainsi explorer des zones difficiles d’accès. Un autre engin doit tester la mise en place d’un réseau cellulaire 4G.

Autant d’expériences destinées à approfondir les connaissances scientifiques et à préparer le terrain pour de futures missions humaines, dans le cadre d’Artémis, le programme phare de la Nasa. Les équipes scientifiques devraient mener ces « expériences et démonstrations technologiques pendant environ dix jours avant que la nuit lunaire ne s’installe sur le Pôle Sud de la Lune, rendant Athena inutilisable », a précisé l’entreprise.

Cette nouvelle tentative américaine survient au moment où les incertitudes autour du programme Artémis ne cessent de croître après que le président Donald Trump s’est montré sceptique sur l’utilité de repasser par la Lune avant d’aller sur Mars. Le républicain a répété mardi soir au Congrès sa volonté de planter le drapeau américain sur la planète rouge.

Notre dossier sur la Lune

Depuis plusieurs années, la Nasa a chargé le secteur privé de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune afin de faire baisser le coût des missions et d’accélérer leur cadence. Le programme Artémis, qui a essuyé plusieurs retards et complications, a pour objectif d’y établir une présence humaine durable. D’autres pays, à commencer par la Chine, ambitionnent également d’y envoyer des hommes et d’y construire une base dans les prochaines années ou décennies.