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Les échanges commerciaux en hausse : entre Alger et Paris, les affaires se portent bien

Entre l’Algérie et la France, si les relations politiques sont plutôt « tièdes » depuis quelques mois, et que le dossier de la mémoire piétine encore, les affaires économiques, elles, ne connaissent pas de répit. La preuve, les échanges entre les deux pays se sont intensifiés l’année dernière. 

Le dernier rapport de la Direction générale française du Trésor, intitulé « Lettre économique d’Algérie », a révélé que les échanges commerciaux entre Alger et Paris ont augmenté de 5,3 % en 2023 pour atteindre un montant global de 11,8 milliards d’euros (contre 11,2 mds € en 2022).

Sans surprise, c’est l’accroissement des importations françaises des hydrocarbures algériennes (du gaz notamment) qui expliquent, en grande partie, cette augmentation. Ainsi, celles-ci ont grimpé de 15,3 % et représentent, en valeur monétaire, 6 milliards d’euros.

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Dans le détail, le document de la Direction générale du Trésor indique que le gaz naturel (GNL et gazeux) constituent 51,8 % de ces importations, avec une croissance de 30,1 %. Le pétrole brut, qui représente les 48,2 % restant, a connu une hausse de 5,6 %.

Globalement, les importations françaises de biens algériens ont progressé de 8 % pour atteindre un total de 7,3 milliards d’euros (dont 1,3 milliard de bien hors hydrocarbures).

Les exportations françaises de céréales vers l’Algérie en chute libre

En ce qui concerne les exportations françaises vers l’Algérie, le bilan est mi-figue, mi-raisin. Car, malgré un résultat global plutôt stable (on a enregistré une légère baisse de 0,5 % pour un montant de 4,49 milliards d’euros), dans le détail, les choses sont assez contrastées.

Ainsi, les exportations françaises de céréales vers l’Algérie ont connu une chute vertigineuse de 80 % en 2023. Celles-ci sont passées de 834 millions d’euros à, seulement, 166 millions d’euros. Le fait que l’Algérie s’est tournée depuis 2021 vers le blé russe explique en grande partie déclin.

Dans l’ensemble, les exportations de produits agricoles français vers l’Algérie ont diminué, en 2023, de 73,1 % pour s’établir à 276 millions d’euros (contre un peu plus d’un milliard d’euros en 2022).

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Toutefois, le tableau n’est pas totalement noir. Car le boom du volume des exportations des produits industriel – premier poste d’exportation désormais – vient contrebalancer la forte baisse des produits agricoles.

En langage chiffré, la France a vendu à l’Algérie, en 2023, l’équivalent de : 1,9 milliard d’euros de produits industriels (+20,5 %) ; 1 milliard d’euros d’équipements mécaniques (+16,9 %) ; 863 millions d’euros de matériels de transport (+21,8 %) ; 408 millions d’euros de produits des industries agroalimentaires (+ 33,6 %).