Condamné pour antisémitisme, un imam algérien expulsé de France
Mohamed Tataïat, un imam d’origine algérienne, a été expulsé, vendredi dernier, vers son pays natal, suite à sa condamnation définitive pour provocation à la violence et la haine envers la communauté juive, établie sur le territoire français.
Dans un post, mis en ligne sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a fait part de l’expulsion de l’imam qui officiait à Toulouse. Ce dernier a été arrêté, vendredi, à son domicile sur une autorisation du juge et a été expulsé dans la foulée.
Toulouse : un imam algérien expulsé de France
Dans sa déclaration, Darmanin a fait valoir qu « une nouvelle fois, la loi immigration (avait permis) d’expulser dans son pays d’origine en moins de 24 heures un imam de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice« , a indiqué le ministre de l’Intérieur qui estime que « la protection des Français est une priorité« .
Une annonce qui a fait réagir les avocats de l’imam en question, notamment Jean Iglesis, qui a dénoncé une expulsion urgente « pour éviter qu’on fasse suspendre l’arrêté d’expulsion« . Selon ce dernier, une audience est prévue pour le lundi, au tribunal administratif de Paris. Et ce, pour examiner une requête en référé des avocats de Mohamed Tataïat à l’encontre de cet arrêté d’expulsion.
Tout a commencé en juin 2018, le préfet de Haute-Garonne avait signalé les propos de l’imam de Toulouse, lors de l’un de ses prêches, à la mosquée d’Ennour. Ce dernier estime que ces propos représentent « des provocations à la haine et la discrimination à l’égard des juifs« .
Une nouvelle fois, la loi immigration nous permet d’expulser dans son pays d’origine, en moins de 24 heures, un « imam » de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice. La protection de la France et des Français est ma priorité. https://t.co/WNC7LSz0tt
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 19, 2024
Par ailleurs, en août 2022, l’imam qui est arrivé en France en 1985, a été condamné par la Cour d’appel de Toulouse, à quatre mois de prison, avec sursis, à cause de ce prêche. En décembre 2023, cette décision a été rendue définitive, suite au refus du pourvoi de l’Algérien, par la Cour de cassation.
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