France

Affaire Bétharram : « On est très émus, on retrouve notre dignité », réagit le porte-parole des victimes après les gardes-à-vue

«Pour nous les victimes, c’est une excellente nouvelle le placement en garde à vue de ces trois protagonistes, qui ont violé des enfants à Bétharram », réagit auprès de 20 Minutes, Alain Esquerre. Le groupe What’s app lancé par ce lanceur d’alerte dans l’affaire Bétharram, regorgeait de messages après l’annonce ce mercredi du placement en garde à vue de trois hommes.

Les mis en cause sont suspectés de viols, agressions sexuelles et violences pour des faits qui auraient été commis entre 1957 et 2004 au sein de l’établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram. Le procureur avait ouvert le 31 janvier 2024 une enquête préliminaire pour « violence, viol et agression sexuelle aggravée ».

« Le goulag des Pyrénées »

« On est très émus, il y avait 180 messages sur le groupe WhatsApp mercredi soir qui montrent que toutes les victimes sont contentes et qu’en chaque adulte les enfants ressortent, déclare-t-il. Elles ont l’impression de retrouver leur dignité ».

« C’est une grande satisfaction pour elles de savoir que ces gens vont devoir s’expliquer malgré tout, sur des faits qui remontent à 30 ou 40 ans », poursuit-il. Il souligne que dans cette affaire, les victimes vont au combat à visage découvert pour témoigner d’un « passé si douloureux » dans ce pensionnat de Bétharram qu’il n’hésite pas à qualifier de « goulag des Pyrénées. »

Plus de 120 plaintes ont été déposées dans cette affaire, pour des faits commis entre 1950 et 2010.