Belgique

« Mon calvaire a commencé un samedi après-midi face à mon fils »: au cœur d’une réunion des Alcooliques Anonymes

Alors que de nombreux Belges ont décidé de temporairement faire une croix sur toute boisson alcoolisée dans le cadre du Dry January, La Libre est allée à la rencontre de ceux qui n’ont plus touché à un verre depuis bien longtemps. Cette abstinence leur a sauvé la vie. Au sens propre, comme au figuré. Que ce soit dans le monde professionnel ou dans la sphère familiale, leur amour de la bouteille leur avait fait toucher le fond. Aujourd’hui, ils se sont relevés grâce notamment aux « Alcooliques Anonymes ». Dans le cadre du dossier « Dans le secret des lieux », nous vous emmenons à l’une de leurs réunions, au cours desquelles chacun se livre sans langue de bois.

La Libre a assisté à une réunion des Alcooliques Anonymes.
La Libre a assisté à une réunion des Alcooliques Anonymes. ©RIGOT MARIE

La pluie bat le pavé bruxellois. Abrités sous leur parapluie, les passants se pressent dans les rues de la commune de Saint-Josse, déterminés à retrouver leur foyer après une longue journée de travail. Mais Thierry, Jean-Yves, Maxime et Adeline (prénoms d’emprunt, afin de garantir l’anonymat des personnes citées), eux, ne se dirigent pas vers leur maison. Leur destination ? La réunion des Alcooliques Anonymes.

Les quatre « amis » – comme ils aiment s’appeler lors de ces rencontres – ne rateraient pour rien au monde leur séance hebdomadaire. S’engouffrant dans l’entrée de la Maison de la Famille à Saint-Josse, ils se dirigent vers la salle aux hauts plafonds où les attend déjà Nancy, la modératrice du jour. Son rôle est simple: s’assurer que les discussions se passent bien et que chacun puisse avoir le temps de s’exprimer. S’il le souhaite. Parce qu’ici, on ne force la main à personne. Chacun est libre de parler. Ou de se taire.