« Bruxelles brûle, mais ils regardent tous ailleurs chacun pour des raisons politiciennes »
Les chefs de file du MR ont plaidé jeudi soir, devant quelques centaines de militants réunis à Bruxelles à l’occasion de la présentation des bons voeux du parti, pour une sortie de crise en Région-capitale. Depuis le scrutin de juin dernier, celle-ci ne dispose toujours pas de gouvernement de plein exercice.
- Publié le 09-01-2025 à 23h04
Se félicitant des acquis engrangés via le Parlement bruxellois en dépit de cette situation inédite (report de deux ans de la prochaine phase de restrictions de la LEZ, limitation du budget disponible en affaires courantes, …), le président des libéraux bruxellois David Leisterh, chargé de mener les négociations, a concédé qu’il aurait aimé se trouver face aux militants « dans un autre costume ».
« Mais à Bruxelles, il faut suffisamment de partis et pas moins de trois majorités », a-t-il dit, évoquant les majorités entre partis francophones, flamands, et ensuite, une majorité cumulée d’accord de fonctionner, conformément à la Loi spéciale de 1989 sur les institutions bruxelloises.
Selon lui, une majorité a été trouvée au bout de cinq mois, côté flamand, mais « du coup, c’est le PS qui ne veut pas ».
« Les écolos ne veulent pas non plus. Bruxelles brûle, mais ils regardent tous ailleurs chacun pour des raisons politiciennes. Après sept mois on ne peut plus se le permettre face aux chiffres inquiétants du chômage, au dérapage budgétaire, aux problèmes de mobilité et à l’usine Audi qui ferme », a-t-il dit.
En des termes plus durs à l’égard du PS, le président du MR Georges-Louis Bouchez a jugé que les composantes PS, Ecolo et Défi du gouvernement bruxellois PS-Ecolo-DéFI en affaires courantes seraient les « comptables » du déficit budgétaire aggravé, du déclin social et d' »un autre risque majeur: celui de voir d’autres tentés de gérer Bruxelles de l’extérieur si une partie de la classe politique bruxelloise ne le fait pas de l’intérieur ».