Belgique

Amendement de la Loi de 2003, mix energétique et prolongation: Mathieu Bihet (MR) évoque les projets de l’Arizona en termes de nucléaire

Ce mardi matin, Mathieu Bihet était l’invité du Café sans filtre de Maxime Binet, sur LN24 et LN Radio. Le nouveau ministre fédéral en charge de l’Energie s’est tout d’abord déclaré « heureux » en amont de son tout premier conseil des ministres, même s’il s’avoue également « conscient du travail qu’il y a à mener ».

Minister of Energy Mathieu Bihet poses for the photographer in the marge of the first ministers council of the new Arizona government, at the Brussels Prime Minister's office at the 16 Rue de La Loi - Wetstraat 16, Tuesday 04 February 2025, in Brussels. Negotiators from the five parties that make up the Arizona coalition - the N-VA, MR, Engages, Vooruit and CD&V - reached a government agreement last Friday evening. BELGA PHOTO DIRK WAEM
Amendement de la Loi de 2003, mix energétique et prolongation: Mathieu Bihet (MR) évoque les projets de l’Arizona en termes de nucléaire.

Maxime Binet a d’abord interrogé son invité sur l’absence de femmes dans le Kern, constitué de façon exclusivement masculine par le Premier ministre et ses cinq vice-Premiers. Mathieu Bihet a alors invoqué la « désignation des personnes qui ont été au plus proche des négociations ». « Le Kern se réunit souvent pour les décisions les plus compliquées, les plus touchy, donc avoir les personnes qui ont négocié la moindre virgule ou traduction de certains mots du français vers le néerlandais dans un accord de gouvernement a du sens », a-t-il justifié. Le Libéral a également parlé d’un « concours de circonstance » pour évoquer cette réalité numérique.

Un mix énergétique incluant le nucléaire

Le désormais ministre de l’Energie a ensuite abordé l’un des dossiers fondamentaux associés à sa fonction, à savoir le nucléaire. « Il n’y aura pas que le nucléaire, il y a aussi le renouvelable, on veut un mix énergétique qui repose sur deux jambes », a-t-il commencé. « Ensuite, on veut d’une part valider le deal avec Engie pour la prolongation des deux réacteurs, mais également prolonger d’autres capacités », a-t-il expliqué. « On veut aussi travailler à la création de nouvelles capacités. Le nucléaire permet une énergie abondante et bas carbone. Aujourd’hui, on veut une transition énergétique : que les personnes et les entreprises quittent les énergies carbonnées comme le gaz, le mazout et le fioul et aillent vers une consommation d’électricité. (…) S’il n’y a pas beaucoup d’électricité, l’électricité sera chère et on ne fait pas une transition énergétique avec une électricité chère ».

Vers un amendement de la Loi de 2003 ?

Concrètement, Mathieu Bihet a alors évoqué la possibilité d’un amendement rapide – plus précisément dans les prochaines semaines – de la Loi de 2003 sur la sortie du nucléaire. Il s’agirait alors de supprimer les passages sur le calendrier de sortie ainsi que sur l’interdiction de produire de l’énergie à base d’atomes, ce qui permettrait de « développer de nouvelles capacités », soit des gros réacteurs ou des petits réacteurs modulaires (SMR).

Prévu pour le 14 février prochain, l’arrêt de Doel 1 n’a par ailleurs jamais été aussi incertain, alors que le nouveau gouvernement fédéral souhaite prolonger des réacteurs existants. « Il n’y a pas de raison de considérer qu’un réacteur vieux doit être désactivé pour sa seule ancienneté. Ce qu’il faut, c’est qu’il soit toujours conforme aux normes de sûreté et c’est à cela que nous allons nous atteler », promet Mathieu Bihet, qui affirme souhaiter s’entretenir avec Engie et l’AFCN à ce sujet.