Algérie

Les familles de Cheb Hasni et Cheb Akil s’opposent à un hommage au Maroc

Un concert hommage aux regrettés artistes algériens Cheb Hasni et Cheb Akil, prévu initialement le 31 janvier à Tanger, au Maroc, a été annulé à la suite de la demande des familles des deux icônes du raï. 

Cette décision, motivée par la tenue de l’événement sur le sol marocain, a suscité de vifs débats entre Algériens et Marocains sur les réseaux sociaux.

Selon un communiqué de l’entreprise organisatrice, WAH PROD EVENT, les familles de Cheb Hasni et Cheb Akil ont catégoriquement refusé l’organisation de cet hommage, arguant qu’il ne devait pas se tenir au Maroc. 

Initialement, l’événement devait se dérouler sous forme de karaoké au Centre culturel Boukmakh à Tanger, où une troupe musicale aurait accompagné le public, invité à chanter les morceaux emblématiques des deux artistes.

Un représentant de la société organisatrice a révélé qu’Abdallah, le fils de Cheb Hasni, avait pris contact avec eux pour s’informer sur la nature du concert. Malgré les explications fournies et les propositions de partage des bénéfices, Abdallah a exprimé une ferme opposition à l’événement. 

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Il a affirmé que l’organisateur aurait dû obtenir une autorisation préalable de la famille avant d’annoncer le spectacle, une exigence que la société dit ne pas juger nécessaire pour un événement de type karaoké.

Communiqué de WAH PROD EVENT

Une opposition marquée des familles

La famille de Cheb Akil, de son côté, a également demandé l’annulation de l’événement via un courrier électronique. 

Ces démarches coordonnées des deux familles ont contraint l’organisateur, basé à Oujda, à annuler le concert. 

Dans une déclaration officielle, la société a affirmé vouloir éviter les conflits et a annoncé l’organisation d’un autre événement en remplacement, qui mettra à l’honneur des artistes marocains interprétant des chansons de raï.

Une polémique qui divise

L’annonce de l’annulation a suscité des réactions variées sur les réseaux sociaux. De nombreux Algériens ont soutenu la décision des familles, estimant qu’elles avaient parfaitement le droit de refuser cet hommage, surtout que la société n’a pas demandé leur permission.

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D’autres, cependant, ont critiqué ce choix, le qualifiant d’injustifié et regrettant une opportunité manquée de célébrer le patrimoine musical partagé entre les deux nations.

Du côté marocain, certains ont exprimé leur incompréhension face à cette opposition, tandis que d’autres ont appelé au respect des volontés des familles des artistes.