Algérie

France : L’Education nationale veut fermer un autre collège musulman

C’est sur le plateau de l’émission « Télématin » sur France 2 que la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé son intention de faire fermer le collège privé musulman Avicenne à Nice. Motif invoqué : un financement opaque « contraire à la loi » antiséparatisme.

Cette annonce intervient dans un contexte particulièrement tendu autour de l’enseignement musulman en France. En effet, elle survient quelques semaines après la suppression des subventions publiques à l’un des meilleurs lycées de France, le lycée musulman Averroès de Lille.

Selon Mme Belloubet, le collège Avicenne, qui compte quatre classes de la 6e à la 3e, n’a pas été « très clair sur ses sources de financement » après plusieurs relances. La ministre a ainsi demandé à la rectrice de l’académie de Nice de proposer au préfet la fermeture de l’établissement.

Dans un communiqué, la direction du collège Avicenne conteste fermement ces accusations. Elle s’insurge contre la méthode employée par la ministre, consistant à « annoncer dans les médias des mesures sans en aviser ni l’établissement ni les parents des élèves ».

Invité sur le plateau de BFM Nice, Idir Arab, le directeur de l’établissement, déclare avoir appris la fermeture prochaine de son établissement sur les réseaux sociaux.

Le maire de Nice s’allie à Belloubet et dénonce le « séparatisme » à l’œuvre

Christian Estrosi, le maire de Nice, s’est également exprimé sur la situation du collège Avicenne. « La gravité des faits qui sont reprochés démontre combien le séparatisme est à l’œuvre partout. Il doit être combattu sans relâche et avec vigueur », déclare-t-il.

Rappelons que l’association « Avicenne » du collège est présidée par Otmane Aissaoui, qui est également le président de l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes.

🟢 A LIRE AUSSI : La France interdit le port de l’abaya à l’école 

Par ailleurs, l’établissement affirme être « suivi par un expert-comptable » et tenir ses comptes à jour depuis son ouverture en 2015. Il a également annoncé son intention de contester la décision de la ministre devant les tribunaux.

En attendant l’issue de ce bras de fer juridique, les élèves et les familles du collège vivent dans l’incertitude. La fermeture de l’établissement en septembre prochain signifierait pour eux un bouleversement important de leur vie quotidienne et leur parcours scolaire.