Algérie

Espagne : enquête sur un vaste trafic de cadavres de migrants algériens

Au moins vingt personnes font l’objet d’une enquête judiciaire, dans la ville espagnole de Murcie, Alicante, Almería et Madrid… pour avoir participé à un vaste réseau de cadavres de migrants algériens, ont révélé les médias espagnols. Ces suspects faisaient payer les familles des victimes, pour identifier les corps, en dehors de tout cadre légal.

Ils sont assistants légistes, employés des pompes funèbres et du personnel de l’administration judiciaire affecté à l’institut de médecine légale de Carthagène.

Les cadavres de migrants algériens au cœur d’un trafic lucratif illégal

Le weekend dernier, quatre membres de cette organisation de trafic de cadavres de migrants algériens. Ces personnes sont accusées d’avoir demandé de l’argent, illégalement, à des familles d’exilés algériens, qui sont à la recherche de leurs proches, disparus lors d’une traversée en Méditerranée.

Par ailleurs, ces quatre personnes ont été placées en détention provisoire, par le tribunal de Carthagène, pour avoir participé à une organisation criminelle, mais aussi pour escroquerie, falsification de documents publics et pour délit contre le respect des défunts.

Haraga

En Espagne, les arrivées de Haraga depuis l’Algérie en nette hausse.

Pour réussir ce trafic lucratif, les suspects publiaient la photo d’un cadavre de migrant sur les réseaux sociaux, dans le but d’appâter les familles, sans nouvelles de leur proche. Ensuite, ils leur facturaient des sommes colossales pour l’identification du corps de la victime et pour assurer son rapatriement vers l’Algérie. Cependant, l’enquête se poursuit et les informations concernant le montant exigé par le réseau. Et la crédibilité de l’identification des corps n’ont pas été divulguées.

Si ce réseau a bien réussi son business, c’est en raison du manque de procédures claires et de protocoles homogènes, en Espagne, permettant de rechercher et d’identifier les migrants décédés lors d’une traversée de la Méditerranée. De plus, le silence des autorités et le manque d’informations sur ces exilés favorisent l’inquiétude chez les familles des défunts, qui font le plus souvent appel à ce genre de réseau.


À LIRE AUSSI :

>> Le nombre des étrangers naturalisés en hausse en Europe : qu’en est-il des Algériens ?
>> France : Karim Zéribi lance le Conseil mondial de la diaspora algérienne