L’intelligence artificielle ne sauvera pas les banques de leur myopie

Des banques comme Credit Suisse utilisent des modèles complexes pour analyser et prévoir les risques. Mais ces prévisions sont ignorées par les dirigeants, qui préfèrent prendre des risques dans l’espoir d’augmenter leurs profits, au détriment de la population. Entretien avec Didier Sornette, expert en gestion des risques. La faillite de Credit Suisse (CS) a une nouvelle fois ouvert la boîte de Pandore de la finance mondiale. De plus en plus, celle-ci se caractérise par une culture du pari qui répercute les pertes sur la collectivité. Pourtant, les banques utilisent de nombreux outils basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour prévoir et gérer les risques et générer des revenus. En comparant de grandes quantités de données provenant de l’historique d’une banque et de sources externes (agences gouvernementales, organismes de réglementation, publications financières), les algorithmes et les plateformes intelligentes peuvent identifier des schémas récurrents et calculer les…

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En Suisse, des proches aidants en mal de reconnaissance

Le sort des proches aidants n’est guère enviable en Suisse où rares sont les cantons à leur fournir un soutien financier direct. Mais des stratégies se dessinent afin de mieux encadrer ce soutien essentiel pour faire face au vieillissement de la population et à la pénurie de personnel dans la santé. En novembre dernier, un coup de projecteur inattendu a mis en lumière le fardeau des proches aidants en Suisse avec la démission d’un membre du gouvernement fédéral pour ce motif. La socialiste Simonetta Sommaruga a abdiqué subitement, accaparée par l’aide à apporter à son mari victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). La presse a parlé de «sacrifice». La ministre a évoqué de son côté «un choc» et «un changement dans sa vie». «ll m’est impossible de travailler comme avant dans ces conditions», a-t-elle dit. Mais quitter son poste de travail pour s’occuper d’un proche n’est pas l’apanage de tout le monde. + Retour sur la démission de Simonetta Sommaruga du gouvernement…

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«Le Proche-Orient fait partie de mon univers sensoriel»

Prix suisse de littérature 2023, en lice l’an dernier pour le Femina et le Médicis, «L’Epouse» de la Lausannoise Anne-Sophie Subilia se passe à Gaza en 1974. Rencontre avec l’auteure, qui réussit le tour de force de nous plonger de manière totalement crédible dans ce territoire où elle n’a jamais vécu. «Juste avant notre entretien, j’ai éprouvé le besoin de sentir l’air frais et le soleil frôler mon corps, je suis donc sortie. Regarder le monde à travers une fenêtre ne me suffit pas», confie Anne-Sophie Subilia. Le ciel, la terre, l’eau. L’écrivaine lausannoise, 40 ans, avoue être attachée viscéralement à ces trois éléments, constitutifs de sa personnalité, mais aussi de ses textes, ajoutera-t-on. Dans «Jours d’agrumes» (L’Aire, 2013) s’épanouit déjà sa sensibilité olfactive et gustative. Ce premier roman est suivi trois ans plus tard de «Parti voir les bêtes» (Zoé, 2016). Deux ouvrages qui battent le rythme d’une vie fleurant bon les produits de la terre: un marché de fruits et…

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Le peuple suisse en colère après la chute de Credit Suisse

Le rachat de Credit Suisse par sa rivale UBS ne convainc pas les Suisses. Une majorité des citoyennes et des citoyens aurait préféré une reprise temporaire de la deuxième banque de Suisse par l’État, selon un sondage de la SSR. Les socialistes pourraient en tirer profit dans les urnes. Colère et incertitude sont les sentiments qui prévalent au sein de la population suisse, une semaine après la reprise de Credit Suisse (CS) par le numéro un bancaire helvétique, UBS. Pour permettre le sauvetage de la banque, le gouvernement a accordé d’importantes garanties, en ayant recours au droit d’urgence. Il a ainsi mis hors-jeu le débat démocratique. À la suite de cette opération, 66% des Suisses se disent fâchés et 60% se sentent désécurisés, selon un sondage réalisé par l’institut gfs.bern pour le compte de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR, dont fait partie swissinfo.ch). La colère est certes plus forte chez les électeurs et électrices des partis politiques de gauche…

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Une mégabanque UBS est-elle trop dangereuse pour la Suisse?

Le rachat spectaculaire de Credit Suisse par UBS a concentré tous les risques sur les épaules d’une seule banque suisse. Cette opération rend certaines personnes très nerveuses en Suisse. Le gouvernement suisse semble déterminé à voir le rachat de 3 milliards de francs achevé d’ici la fin de l’année, en dépit de l’opposition considérable qui se dessine au sein du Parlement. «La Suisse est trop petite pour des banques aussi gigantesques. Nous devons trouver un moyen de minimiser les risques», a par exemple déclaré Cédric Wermuth, co-président du Parti socialiste, à la chaîne publique suisse alémanique SRF. Les divers partis politiques présentent des arguments différents, mais beaucoup s’accordent à dire que les activités de détail de Credit Suisse en Suisse doivent être séparées et sécurisées. «Il me semble étrange que les personnes chargées de mener à bien la fusion n’aient pas semblé conscientes que cette solution serait politiquement inacceptable en Suisse», affirme Klaus…

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Comment le Financial Times a tout su des coulisses de l’affaire Credit Suisse

Informé sur les moindres détails des tractations, le Financial Times s’est particulièrement distingué dans l’affaire Credit Suisse pendant le week-end qui a scellé le sort de la banque. Sa rédactrice en chef Roula Khalaf raconte à la RTS comment son équipe a travaillé jour et nuit, vérifiant chaque information par au moins trois sources. Le Financial Times (FT) semblait très bien informé sur ce qui se tramait à Berne en fin de semaine dernière, en temps réel. Le quotidien britannique est le seul à avoir raconté, en détail, les coulisses de ce feuilleton bancaire avec des informations inédites et des précisions sur le rôle des différents acteurs impliqués. Sa pleine page publiée mardi se lit comme un polar. >>> Lire l’article du Financial Times traduit en français par SWI swissinfo.ch: Interrogée jeudi dans l’émission «Tout un monde» de la RTS, la rédactrice en chef du Financial Times a levé un coin du voile sur ce tour de force journalistique. «Déjà, il faut constater que nous…

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«Je n’ai pas besoin de pitié, mais d’un soutien concret»

Irene Stüssi, étudiante de 20 ans, est une des 44 personnes qui participent à la première Session des personnes handicapées de Suisse. Malvoyante, elle a une idée claire de l’importance réelle de l’inclusion. Irene sait que sa déficience visuelle ne l’empêche pas d’avancer. Elle se voit dans dix ans avec un diplôme de théologie en poche et un emploi dans lequel elle sera reconnue pour ses compétences professionnelles. Elle est très au clair sur le type de soutien professionnel dont elle a besoin pour atteindre son objectif. Or, aujourd’hui, un tel soutien fait défaut. C’est notamment pour changer cela qu’elle et 43 autres personnes handicapées débattent aujourd’hui au Palais fédéral de leurs principales revendications à l’égard du monde politique en cette année électorale. Les 44 membres de cette Session des personnes handicapées ont été choisis par 20’000 personnes lors d’un vote en ligne. C’est Pro Infirmis, organisation spécialisée pour les personnes handicapées en Suisse…

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Lukas Hässig: «Credit Suisse s’est autodétruit»

En décembre dernier, Credit Suisse portait plainte pénale contre le site alémanique Inside Paradeplatz, réclamant la suppression de 52 articles et 300’000 francs de dommages à son éditeur, le journaliste Lukas Hässig. Puis Goliath s’est effondré en un week-end. À qui la faute? Les médias ont-ils précipité la chute de la deuxième banque du pays? Gotham City: Il y a à peine trois mois, Credit Suisse vous attaquait en justice pour demander la suppression de 52 articles, soit tous ceux qui contenaient son nom. La banque demandait aussi d’effacer 200 commentaires de lecteurs, ainsi qu’une interview du professeur d’économie Hans Geiger. Un assaut d’une telle violence contre un média n’est pas chose courante en Suisse. Selon vous, qu’est-ce qui a poussé Credit Suisse à agir ainsi? Lukas Hässig: Ils disaient que c’était pour protéger leurs employés, mais derrière cela, il y avait la volonté de détruire mon blog. Je reçois des informations par mes sources et mes lecteurs. En m’attaquant…

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Pourquoi la Suisse est en manque de produits pharmaceutiques?

La Suisse est une puissance pharmaceutique incontestée, avec deux des plus grands fabricants de médicaments au monde – Roche et Novartis – et des centaines de petites entreprises de biotechnologie. Comment un pays qui fournit autant de médicaments tout autour du globe peut-il être confronté à des pénuries sur son propre territoire? Au cours des trois derniers mois, les médias helvétiques ont été inondés d’informations sur les pénuries de médicaments, qu’il s’agisse de l’antibiotique amoxicilline, d’analgésiques courants tels que l’ibuprofène ou de traitements de maladies chroniques comme la maladie de Parkinson, les maladies cardiaques et l’épilepsie. Selon le site web drugshortage.ch, créé par le pharmacien suisse Enea Martinelli, au moins 1000 préparations sur ordonnance étaient «indisponibles» au début du mois de mars, contre quelque 450 en mai dernier. L’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) a indiqué qu’environ 140 médicaments essentiels ont subi…

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La Suisse sacrifie Taïwan sur l’autel des relations avec la Chine

Premier producteur mondial de semi-conducteurs, Taipei joue un rôle crucial dans ce secteur clé pour l’industrie électronique. Mais Berne préfère renoncer à renforcer les liens scientifiques, afin de ne pas contrarier Pékin. Officiellement, la Suisse ne reconnaît pas Taïwan, tout comme les autres pays du globe. Cependant, de nombreuses nations industrialisées explorent d’autres voies pour développer leurs relations avec l’île revendiquée par Pékin. En comparaison, la Suisse montre une attitude très frileuse, notamment dans des domaines où Taïwan est leader mondial, comme les micro et nanotechnologies. Le gouvernement suisse s’est jusqu’ici abstenu de signer un accord bilatéral visant à renforcer la coopération scientifique et technologique avec Taïwan. Berne présume qu’un tel traité irait contre le principe de la «Chine unique», qui impose de n’avoir des relations diplomatiques qu’avec un seul État souverain reconnu sous le nom de Chine. Certains membres du Parlement suisse…

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En Suisse, la vague verte est retombée

Grands gagnants des élections fédérales de 2019, les écologistes sont en perte de vitesse. Le changement climatique reste pourtant la principale préoccupation des Suisses, selon le deuxième baromètre électoral de la SSR. Aucun parti ne se profile, pour l’heure, comme le gagnant des législatives du 22 octobre prochain. En revanche, les Verts (gauche) pourraient bien faire figure de perdants: le parti perd 2,5 points de pourcentage par rapport aux dernières élections fédérales, selon le second baromètre électoral réalisé par l’Institut de recherche Sotomo. Si son recul s’est accentué depuis le sondage d’octobre, il continue toutefois à obtenir un meilleur résultat qu’avant la vague verte de 2019. L’autre parti écologiste, les Verts libéraux (centre droit), stagne et ne parvient plus à compenser les pertes des Verts. «Le recul des écologistes s’explique par une certaine démobilisation face au changement climatique: l’enthousiasme généré, il y a quatre ans, par les grèves…

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Comment un triumvirat suisse a forcé UBS à sauver Credit Suisse

L’absorption de Credit Suisse par son rival UBS s’est faite rapidement et sous pression des autorités. Le quotidien économique et financier britannique Financial Time nous livre ici un récit détaillé des événements. L’appel d’urgence des autorités suisses est arrivé jeudi à 16h00. Le turbulent président du conseil d’administration de la banque UBS depuis bientôt une année, l’Irlandais Colm Kelleher, avait prévu de célébrer vendredi dernier la Saint-Patrick, la fête nationale irlandaise. Et d’assister le lendemain dans un pub de Zurich au match de rugby Irlande-Angleterre du Tournoi des Six Nations, où son pays visait le titre. Mais dès vendredi déjà et avant de répondre au moindre appel, il savait que ses chances de passer un week-end relaxant seraient contrariées. En effet, la tourmente qui allait emporter Credit Suisse, mouton noir de la place bancaire européenne et concurrente directe d’UBS à Zurich, allait atteindre son pic après trois ans de scandales et de turbulences.

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De retour en Suisse, comment préparer la scolarisation de ses enfants

Après cinq années à travailler pour une œuvre de bienfaisance aux Philippines, la famille Stankowski se prépare à rentrer en Suisse. Les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la scolarité de leurs enfants et la question de leur identité les poussent à revenir au pays. Voici les pistes à suivre pour que la scolarisation en Suisse se passe au mieux. «Nous ne voulons pas déraciner nos enfants durant leur adolescence», déclarent Barbara et Simon Stankowski (42 ans). Depuis 2018, le couple et leur deux fils Noel et Micha (respectivement 10 ans et 7 ans) vivent dans un quartier pauvre de Manille, capitale des Philippines. Les parents travaillent pour l’organisation non gouvernementale «Servents to Asia’s Urban Poor», un réseau international de chrétiennes et chrétiens qui vivent et travaillent dans les bidonvilles d’Asie. Lorsque Barbara et Simon Stankowski se sont lancés dans l’aventure de l’expatriation, la question du développement de l’identité de leurs enfants durant…

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A Lucerne, les enfants ont leur mot à dire

Les enfants peuvent-ils faire de la politique? Il y a longtemps que cette question ne se pose plus à Lucerne, ville touristique suisse de renommée mondiale. Depuis 30 ans, le Parlement des enfants y offre un espace aux jeunes de 8 à 14 ans pour s’impliquer dans la vie politique. Nous avons assisté à une session. Lorena, Mattis et Enno sont membres du Parlement des enfants («Kipa»). Dans cette vidéo, ils nous parlent de cette activité peu ordinaire. Lorena et Mattis, respectivement âgés de 11 et 13 ans, coprésident le parlement et dirigent les sessions, qui ont lieu trois fois par an le mercredi après-midi. A seulement 10 ans, Enno a quant à lui déjà des projets assez concrets en ce qui concerne son avenir politique. En tout, le Parlement des enfants compte environ 90 membres, de 8 à 14 ans. Ces enfants ont des «compétences démocratiques»: ils savent parfaitement de quels instruments ils disposent (le plus puissant est le postulat) et comment les utiliser pour participer à la…

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Au Parlement des enfants à Lucerne, entre pauses grenadine et baby-foot

En Suisse, les enfants passent largement sous le radar politique. Ce n’est pas le cas dans la ville de Lucerne, où un parlement des enfants se réunit régulièrement depuis 30 ans. Nous avons assisté à l’une de ses sessions. Dans la salle, les enfants sont assis en rangs d’oignons sur des bancs de bois. Au-dessus de leurs têtes sont accrochés des fanions, sur lesquels s’affiche un chimpanzé souriant coiffé d’une crête. Ce singe, c’est Coco, la mascotte du Parlement des enfants de Lucerne. Le «Kipa» (diminutif de «Kinderparlament») compte environ 90 enfants de 8 à 14 ans, réunis ce mercredi après-midi au centre culturel de la jeunesse. Sur la scène, Lorena (11 ans) et Mattis (13 ans), qui coprésident le Parlement, ouvrent la session. Mattis rappelle d’emblée les règles aux filles et aux garçons: «Nous respectons les autres opinions et nous nous traitons mutuellement avec respect. Si l’on ne comprend pas quelque chose, il suffit de demander. Et il faut lever Coco pour avoir le droit…

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Chute de Credit Suisse: conséquences et questions en suspens

Les banques suisses sont réputées prudentes et fiables en période de turbulences. Le rachat d’urgence de Credit Suisse par UBS brise cette image et porte atteinte à la crédibilité du secteur bancaire helvétique. Après le sauvetage spectaculaire dimanche de Credit Suisse, une banque «trop grande pour faire faillite», l’heure est au tour d’horizon des conséquences de cette opération et des questions restant ouvertes. Des effets globaux Les répercussions de cette crise au sein d’une banque d’importance systémique se feront sentir dans le monde entier. Le rachat a entraîné la disparition de 16 milliards de francs suisses d’obligations émises par Credit Suisse, qui n’ont plus aucune valeur. Cela «aura des conséquences à long terme pour toute dette financière suisse», a déclaré au Financial Times un détenteur d’obligations du Credit Suisse, dont l’identité n’a pas été révélée. En d’autres termes, les investisseurs pourraient à l’avenir réfléchir à deux fois avant de placer leur argent…

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Marc Chesney: «Nous assistons à la faillite d’un système de finance-casino»

Pour l’économiste Marc Chesney, professeur à l’Université de Zurich, le rachat de Credit Suisse par UBS est une très mauvaise chose. Cette opération montre les failles d’un système qui devait justement éviter à une banque de la taille de Credit Suisse de se retrouver au bord de la faillite. Entretien. Marc Chesney ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque l’annonce du rachat, dimanche, de Credit Suisse par le numéro un bancaire helvétique, UBS. Professeur de finance quantitative à l’Université de Zurich, auteur notamment de «La crise permanente», il peine à comprendre comment on a pu en arriver là. Au final, dans toute cette affaire, c’est le contribuable qui paie et qui va continuer à payer, se désole-t-il. swissinfo.ch: Nous avons vu que toutes les garanties mises en place depuis la crise des surprimes en 2008 ont volé en éclat en une semaine. Que doit-on retenir de ce qu’il s’est passé? Marc Chesney: C’est une faillite économique et politique. La semaine dernière, la Banque…

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Credit Suisse: la «machine à vapeur du crédit» n’a plus de souffle

L’histoire de Credit Suisse symbolise un changement dans l’image de la place financière suisse. Les banques discrètes qui profitaient de la fuite des capitaux grâce au secret bancaire se sont transformées en banques d’affaires qui ne dédaignent pas le risque. Dans les années 1980 encore, on aurait pu croire que la Suisse appartenait à la Schweizerische Kreditanstalt (SKA), comme s’appelait encore le Credit Suisse (CS) à l’époque. Des milliers d’enfants suisses portaient des bonnets de la SKA, rouges et bleus avec une croix stylisée au sommet. En 1977, 800’000 exemplaires avaient déjà été distribués, et cet objet promotionnel populaire a été produit jusqu’en 1993. À l’automne 2022, on se moquait de ces bonnets culte, que l’on peut encore acheter aujourd’hui sur Internet, en disant qu’il s’agissait d’un bien meilleur investissement que les actions de CS. Les moqueurs ont eu raison, l’UBS s’est désormais emparée des restes de Credit Suisse. >> Le sujet de la Radio Télévision Suisse…

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La presse internationale reste sceptique face à la fusion d’UBS et Credit Suisse

La Suisse fait rarement autant parler d’elle à l’international. Mais la nouvelle de la reprise de Credit Suisse par sa rivale UBS a provoqué un tel séisme qu’elle a été très commentée par les médias internationaux. Entre résignation et questionnement, le mariage des deux plus grandes banques de Suisse ne rassure qu’à moitié. Dimanche, le Conseil fédéral a annoncé la fusion des deux géants bancaires, Credit Suisse et UBS. Le New York Times constate que l’accord «marque la chute spectaculaire d’une institution vieille de 166 ans, qui fut autrefois un emblème de la fierté suisse». Au-delà de la perte de la deuxième plus grande banque helvétique, l’hebdomadaire britannique The Economist voit dans ce rachat une nouvelle césure dans le système bancaire mondial, qui «entre dans une ère nouvelle et turbulente». Confiance perdue Loin de redonner confiance dans la place bancaire suisse, la fusion annoncée semble, au contraire, questionner. La première banque suisse UBS va s’emparer de son…

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Le monde politique suisse très critique après le rachat de Credit Suisse par UBS

Les principaux partis politiques du pays ne sont pas tendres avec l’ancien numéro deux bancaire du pays, Credit Suisse, dont le rachat par UBS a été annoncé dimanche soir. Le centre-droit concède toutefois la nécessité de la décision. Le co-président du Parti socialiste Cédric Wermuth s’est dit «frustré et en colère». Les responsables de cette débâcle doivent rendre des comptes, a-t-il affirmé. Son parti exige une commission d’enquête parlementaire pour déterminer «qui a (ou n’a pas) fait quoi et quand» au niveau politique. Le chef du groupe parlementaire socialiste Roger Nordmann, de son côté, s’est dit «outré» et a estimé que la direction de la banque était non loin de la «criminalité organisée». Le socialiste vaudois a estimé qu’«en réalité, le contribuable et le peuple suisse, avec la BNS, risquent au total 209 milliards dans cette opération», contredisant les propos de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Il considère également qu’une fois la fusion établie, la taille…

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