Tensions budgétaires persistantes dans le gouvernement De Wever.
Les négociations budgétaires ne sont toujours pas entrées dans le vif du sujet alors que le Premier ministre a sollicité une semaine de délai supplémentaire et compte présenter son accord politique et budgétaire ce mardi 21 octobre aux députés. Bart De Wever a déclaré que le gouvernement a décidé de réaliser un exercice de plus grande ampleur visant à améliorer le solde budgétaire structurel d’au moins 10 milliards d’euros d’ici 2030.
Ils n’y arrivent pas. Les négociations budgétaires n’ont toujours pas avancé alors que le Premier ministre devait détailler les perspectives politiques pour les années à venir mardi dernier et obtenir la confiance des députés ce jeudi.
Un nouveau « kern » était prévu après la séance plénière de ce jeudi à la Chambre. Chacun avait libéré sa soirée et sa nuit pour avancer réellement. Cela a tourné court. Après quelques heures de discussions, le constat des énormes blocages a conduit chacun à rentrer chez soi.
Mardi 21 octobre, nouvelle échéance
Tout est pourtant sur la table depuis de nombreuses semaines : rapports du Comité de monitoring, de l’agence de la dette, du Bureau du Plan, etc. Toutes les données sont connues. Politiquement, cela coince. Chacun campe sur ses positions.
Le Premier ministre a demandé une semaine de délai supplémentaire et compte présenter son accord politique et budgétaire ce mardi 21 octobre aux députés. Hier, à la Chambre, Bart De Wever affichait une ambition : « Si nous nous étions limités à un budget pour 2026, j’aurais prononcé une déclaration gouvernementale devant cette Assemblée dès mardi. Toutefois, le gouvernement a décidé de réaliser un exercice de plus grande ampleur visant à améliorer le solde budgétaire structurel d’au moins 10 milliards d’euros d’ici 2030. »
Bart De Wever a exposé ses perspectives mais a-t-il les moyens de ses ambitions ? Ou plutôt : ses partenaires partagent-ils les mêmes perspectives ?
Le président des Engagés, Yvan Verougstraete, a constaté ce vendredi : « Chacun doit faire sa part pour y arriver. » Pour lui, certains partenaires – sans les nommer – doivent abandonner leurs tabous, sinon « on n’y arrivera pas ». Les Engagés souhaitent que « les épaules les plus larges » contribuent à l’effort supplémentaire demandé. Yvan Verougstraete a également tracé une ligne rouge : « On ne touchera pas à la norme (de croissance) des soins de santé. » Le CD&V et Vooruit campent une position similaire, tandis que le MR refuse d’envisager des contributions fiscales supplémentaires ou des hausses de TVA.
Enfin, on notera que l’agenda officiel de la Chambre ne prévoit pas de déclaration gouvernementale pour la semaine prochaine. Toutefois, un agenda peut rapidement se modifier.
Un week-end studieux
Les principaux ministres du gouvernement fédéral prévoyaient de tenir des réunions budgétaires ce vendredi et ce week-end, sans qu’un véritable agenda définitif ne soit établi. C’était également le cas le week-end précédent. Sans résultat.
Visiblement, la situation ne progresse guère. Ce vendredi, il a été révélé en milieu d’après-midi que la réunion se terminait après à peine quelques heures de discussions. Comme à chaque moment de tension, le Premier ministre doit rencontrer chaque parti séparément. Il consacrera son samedi à cela, avant d’espérer rassembler les cinq partis de sa coalition autour d’une même table dimanche. Cela reste incertain à ce stade, tout comme l’éventualité d’un accord budgétaire global avant mardi et d’une présentation possible devant les députés.

