Sommet arabo-islamique d’urgence : l’Algérie ne soutient pas le Qatar pour sa souveraineté.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lundi, le soutien de l’Algérie à l’Etat du Qatar dans toute décision qu’il jugera appropriée pour préserver sa souveraineté et garantir l’intégrité de son territoire. Il a également souligné que « la communauté internationale n’est plus une voix sourde, ni faible de volonté, ni réservée dans sa réponse face à l’occupation israélienne ».

DOHA – Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, lundi, le soutien de l’Algérie au Qatar dans toute décision qu’il jugera nécessaire pour préserver sa souveraineté, garantir l’intégrité de son territoire et assurer la protection de ses citoyens.

Dans un message lu en son nom par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, lors du sommet arabo-islamique d’urgence sur l’agression sioniste contre le Qatar, le président a déclaré que « face à cette agression ignoble, l’Algérie se tient, avec sincérité et loyauté, aux côtés du Qatar, dirigeants, Gouvernement et peuple. A nos frères dans ce pays si cher à nos cœurs, l’Algérie assure son plein soutien et appui à toute décision qu’ils jugeront appropriée et nécessaire pour préserver leur souveraineté, garantir l’intégrité de leur territoire et assurer la protection indispensable à leurs citoyens. »

« Ce n’est plus excessif, ni exagéré d’affirmer que notre sécurité collective constitue un tout indivisible, insécable et non fragmentable », a-t-il ajouté.

L’agression israélienne contre l’État du Qatar, considéré comme un pays frère, est décrite par le président comme une attaque contre l’ensemble de la Nation arabo-musulmane : « une attaque contre sa sécurité et sa stabilité, une violation de son intégrité et de ses droits, et une atteinte à l’ensemble des valeurs et principes auxquels elle croit et auxquels adhère l’humanité tout entière ».

Il a également souligné que « l’occupation israélienne, par ses politiques agressives et ses pratiques criminelles, constitue désormais la plus grande menace pour la paix et la sécurité, tant à l’échelle régionale qu’internationale. »

Il a noté que, pendant que l’occupation mène un génocide continu contre le peuple palestinien à Gaza, elle a également, depuis le début de l’année, attaqué cinq pays de la région : le Liban, la Syrie, le Yémen, l’Iran et, maintenant, le Qatar.

Il a insisté sur le fait qu’à chaque fois que la perspective d’une fin de son agression contre Gaza se profile, la réponse de l’occupant n’est que l’escalade et l’ouverture de nouveaux fronts, menaçant de redessiner toutes les frontières de la région en relançant le mythe du « Grand Israël ».

« Il y a deux jours, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni, à la demande de l’Algérie et avec le soutien d’un nombre considérable de pays frères et amis, pour débattre de l’agression israélienne contre ce pays frère. Cette réunion a été marquée par une solidarité remarquable et une compassion profonde avec l’État du Qatar de la part de l’ensemble des États membres », a-t-il rappelé.

Enfin, le président a souligné que « la communauté internationale n’est plus une voix sourde, ni faible de volonté, ni réservée dans sa réponse face à l’occupation israélienne. Elle est désormais, dans sa majorité écrasante, convaincue qu’il n’y a pas d’autre issue que la dissuasion et la sanction pour celui qui se croit au-dessus de toutes les règles, lois et normes qui s’imposent aux autres, » appelant à « avancer d’une seule voix unie afin de traduire cette prise de conscience internationale croissante en mesures fermes, pour freiner l’arrogance de l’occupant, rendre justice aux pays et aux peuples de la région, et accélérer le traitement de l’essence même du conflit. »