Etats-Unis : Le « stylo automatique », la nouvelle arme de Trump pour finir de discréditer Biden

Nouvelle offensive de Donald Trump contre son prédécesseur Joe Biden. Cette fois, le président américain s’en prend à l’usage d’un stylo automatique pour signer des décisions officielles. Il affirme que certaines grâces présidentielles accordées par Joe Biden avant son départ de la Maison-Blanche sont invalides, car elles auraient été signées par une machine et non par la main du président lui-même.
L’ancien président, âgé aujourd’hui de 82 ans, n’a jamais confirmé avoir utilisé un tel dispositif pour signer ces documents, mais cela n’empêche pas Donald Trump d’alimenter le doute. Il y voit une preuve supplémentaire de la prise de pouvoir par un « Etat de l’ombre » en raison, selon lui, du déclin mental de Joe Biden. « Est-ce qu’il savait ce qu’il faisait ? Est-ce qu’il l’a autorisé ? Ou est-ce que c’était quelqu’un dans un bureau, peut-être un gauchiste cinglé ? », s’interroge-t-il dans une vidéo publiée sur sa plateforme Truth Social.
Une vision expansive du pouvoir présidentiel
Cette théorie est largement inspirée du Heritage Foundation, un puissant cercle de réflexion conservateur dont le projet « Project 2025 » sert de feuille de route à l’administration Trump. Ce groupe, honni par la gauche pour ses propositions radicales, défend une vision très expansive du pouvoir présidentiel, quitte à en repousser les limites constitutionnelles.
Pourtant, sur le plan juridique, la polémique semble vaine. Dès 2005, le ministère américain de la Justice avait précisé qu’un président n’était pas tenu de signer lui-même ses décisions et pouvait déléguer cette tâche, y compris à l’aide d’un stylo automatique. L’usage de cette technologie ne date pas d’hier : en 2011, Barack Obama avait lui-même signé une loi depuis l’Europe grâce à cet appareil, évitant ainsi d’avoir à attendre l’acheminement du document par avion.
La méthode de Donald Trump
Mais derrière cet argument juridique, Donald Trump vise en réalité des figures qu’il considère comme ses adversaires politiques. Parmi les bénéficiaires des grâces contestées figurent des personnalités comme l’ex-chef d’état-major Mark Milley, le Dr Anthony Fauci, ou encore Hunter Biden, le fils de l’ancien président. Des cibles de choix pour Donald Trump, qui semble prêt à tout pour effacer les décisions de son prédécesseur.
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Au-delà de l’attaque contre Joe Biden, cette affaire montre une fois de plus les méthodes de Donald Trump. En déclarant « nulles, non avenues et sans effet » des décisions prises avant lui, il franchit une nouvelle étape dans sa manière de gouverner. Une manœuvre qui s’inscrit dans une guerre d’influence où chaque signature, qu’elle soit humaine ou mécanique, devient un enjeu politique.