International

Après avoir voté pour Donald Trump, il voit sa femme péruvienne être détenue et menacée d’expulsion

Aux Etats-Unis, la femme, d’origine péruvienne, d’un électeur de Donald Trump est détenue dans un centre de l’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement) depuis plusieurs semaines. Alors que le couple regagnait l’Etat du Wisconsin après sa lune de miel à Porto Rico, Camila Muñoz a été interpellée par un agent de l’immigration, rapporte USA Today.

Durée du visa dépassée

La jeune femme ne détenait pas la citoyenneté américaine, mais elle et son mari avaient entrepris les démarches légales pour qu’elle puisse l’obtenir. La durée de validité de son visa initial était dépassée, mais Camila Muñoz avait déjà été contrôlée sans que cela ne pose de problème, a affirmé le couple.

Le dépassement de la durée de validité d’un visa est considéré comme une infraction administrative et non pénale, précise USA Today. Les immigrants peuvent cependant être détenus, y compris lorsqu’ils ont une demande en cours auprès des services de citoyenneté et d’immigration des Etats-Unis. « Si un individu dépasse la durée de validité de son visa, il est donc un immigrant illégal résidant dans ce pays et il est susceptible d’être expulsé », avait déclaré en janvier dernier Karoline Leavitt, secrétaire de presse de la Maison-Blanche, lors d’une conférence de presse.

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Détenue depuis quatre semaines

Lors de sa campagne présidentielle, Donald Trump avait promis de sévir contre les « immigrants illégaux criminels ». Les immigrants dont la demande de statut légal est en cours d’examen sont visiblement désormais eux aussi menacés d’expulsion, y compris les personnes mariées ou fiancées à des citoyens américains. Le quotidien américain assure que plusieurs personnes dans ce cas sont détenues par l’ICE, qui n’a pas souhaité commenter.

Camila Muñoz, elle, est détenue depuis quatre semaines. Selon son avocat, David Rozas, « toute personne qui n’est pas un résident permanent légal ou un citoyen américain est en danger – un point c’est tout ». En votant Trump, le mari de Camila reconnaît qu’il ne « savai [t] pas comme ça allait se passer ». Il imaginait que l’administration ciblerait les personnes qui franchissaient la frontière sans être contrôlées. Parlant de sa femme et des autres personnes détenues, il a commenté : « Ils doivent faire des vérifications et ne pas garder ces gens en prison. C’est absurde. »