« On a des demandes de toute l’Europe »… Ils offrent des autocollants « Stop Elon » et « boycott Tesla »
Certains les ont peut-être déjà vus. Depuis quelques semaines, des autocollants sont apparus sur des véhicules de la marque Telsa. Comme aux Etats-Unis, des propriétaires européens de la prestigieuse voiture électrique ont eux aussi décidé de marquer leur désaccord avec Elon Musk. La plupart reproche au milliardaire, propriétaire de la marque, ses dernières prises de position.
A Strasbourg, ce sont ses diatribes anti-européennes qui ont décidé deux trentenaires à réagir. « Nous n’avons ni l’un ni l’autre de Tesla mais pour nous, il est une menace existentielle pour la survie de l’Union européenne (UE) », précise l’un d’eux, Nassim. « On a vu que les institutions politiques ne bougeaient pas face à ses attaques alors on s’est dit que c’était aux citoyens d’agir. C’est pour faire prendre conscience que Tesla sert des intérêts anti-UE. »
Le duo a donc décidé d’imprimer et d’offrir des stickers hostiles à Musk. L’autocollant est rond, possède un fond bleu et les étoiles jaunes de l’UE, et délivre surtout un message clair. « Elon, stay away from the EU », est-il mentionné, ce qui peut être traduit par « Elon, reste loin de l’UE ». En dessous, une autre phrase précise que les citoyens européens refusent les « interférences dans leurs démocraties ».
« On ne voulait pas laisser monter les partis eurosceptiques. On l’a vu avec le Brexit ou plus récemment en Roumanie, ça peut faire basculer la destinée de tout un peuple », insiste Nassim, qui a donc créé avec Benoît, son « camarade de promo à Sciences Po Strasbourg », un site Internet. Sur stopElon.eu, il suffit d’indiquer son adresse afin de recevoir son autocollant. Libre ensuite à chacun de le coller sur son modèle S, 3, X ou Y. Ou celui des autres…

« On sait que c’est possible mais on ne l’encourage pas », précise Nassim, qui n’organise pas non plus d’action en ce sens. Son collectif, composé désormais d’une dizaine de personnes, s’est simplement réuni un dimanche devant le centre Tesla de la capitale européenne et prévoit un même rendez-vous prochainement à Paris.
En attendant, « StopElon » s’est déjà diversifié en imprimant des tracts et en proposant des stickers à coller « sur le mobilier urbain ». « Pas n’importe où s’il vous plaît », nuance Nassim, qui en a envoyé « 1.500 à Berlin et 1.500 à Bruxelles ». « On a des demandes de toute l’Europe », ajoute-t-il en précisant que les dons sont possibles. Lui a déjà mis « plus de 1.000 euros de (sa) poche ». Pas grave, « l’Europe est une trop belle chose pour qu’on la perde ».