JO d’hiver 2030 : Toujours à la recherche d’un patron, le comité d’organisation sera (enfin) créé début février
Matinée chargée pour Marie Barasacq, ce jeudi. La nouvelle ministre des Sports s’est rendue à l’Insep, où elle a visité l’Institut de recherche bio-médicale et d’épidémiologie et le laboratoire Expertise et Performance. Elle a pu également s’entretenir avec quelques sportifs olympiques et dirigeants de Fédérations, et dans cette période d’âpres discussions autour du budget gouvernemental, ses interlocuteurs n’ont pas manqué de lui rappeler la nécessité de conserver l’élan des JO de Paris. L’ancienne patronne de la partie héritage des Jeux leur a certifié en retour qu’elle déployait toute son énergie « pour défendre un budget pour le sport, pour plus d’équipements, plus d’encadrants, et aussi des moyens pour la haute performance ».
Qui pour incarner les JO d’hiver ?
Un autre sujet l’occupe aussi beaucoup en ce moment, celui de la gouvernance des JO d’hiver de 2030, englué depuis plusieurs semaines. Avant sa venue dans le Bois de Vincennes, Marie Barsacq s’est entretenue pendant plus d’une heure avec Michel Barnier. Le désormais ex-Premier ministre, qui fût co-président du Comité d’organisation des Jeux d’Albertville au côté de Jean-Claude Killy, en 1992, a été missionné par le CIO pour faire avancer ce dossier. Le comité international se désespère de la situation, alors que l’échéance de cinq mois accordée après l’attribution des Jeux pour mettre en place une équipe dirigeante a expiré le 24 décembre.
Le problème de celui ou elle qui incarnera ces Jeux, le « Tony Estanguet des montagnes », n’est toujours pas tranché. Le mouvement sportif plaide pour Martin Fourcade, mais les deux régions engagées, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, freinent. « On va travailler main dans la main avec Michel Barnier sur ce sujet-là. Il doit rencontrer les présidents de région prochainement, tout comme moi d’ailleurs », a confié Marie Barsacq ce jeudi.
Tous les acteurs enfin alignés
La ministre des Sports a avancé une échéance, celle du début du mois prochain, à laquelle l’équipe dirigeante sera connue. « Il y aura sûrement une assemblée générale constitutive début février, on est en train de caler la date, a-t-elle certifié. Les choses vont se décanter. Maintenant, on arrive à avoir tout le monde aligné, donc soyons optimistes, ça va arriver. »
Relancée sur l’identité possible de la tête de pont, ou sur l’option d’une présidence à deux visages – un représentant le mouvement sportif, l’autre les acteurs politiques –, la ministre n’a pas voulu s’engager. « Je ne vais pas vous donner la réponse aujourd’hui. Mais ce que je peux vous dire, c’est que les discussions sont très bien engagées et qu’on avance bien, notamment avec la présence maintenant de Michel Barnier sur le sujet qui joue vraiment un rôle de médiateur très important dans le dispositif », a-t-elle souligné.
L’ancien Premier ministre savoyard, dont le nom avait d’ailleurs été cité à la mi-décembre pour un duo avec Fourcade, n’a donc pas mis de temps à retrouver une mission après la censure. Marie Barsacq le promet en tout cas, il y a désormais une alchimie entre tous les acteurs sur ce dossier. Mieux vaut tard que jamais.
