Belgique

Plus de deux semaines après les élections communales, une situation totalement « absurde » dénoncée à Anvers

Après le PTB (PVDA) et Vooruit mardi, c’est au tour de Groen de renoncer, mercredi, à prendre la main dans les négociations pour la formation d’une coalition communale à Anvers. Ces négociations sont de facto confisquées par la N-VA et Vooruit, en dehors des délais prescrits par le « droit d’initiative ».

"Quoi, ma note ? Qu’est-ce qu’elle a ma note? ". Bart De Wever n’arrive toujours pas à mettre tout le monde d’accord sur sa note de programme gouvernemental.
Plus de deux semaines après les élections communales, une situation totalement « absurde » dénoncée à Anvers ©BELGA

Ce droit est une nouveauté du scrutin communal en Flandre. Il revient à l’élu ayant obtenu le plus de voix de préférence sur la liste qui a récolté le plus de votes. Il permet à cet élu, pendant une période de 14 jours, de tenter de constituer un accord de majorité avec d’autres listes, si la sienne n’a pas décroché la majorité absolue. S’il échoue, le droit d’initiative passe au parti suivant.

Au lendemain des élections du 13 octobre, ce droit a échu au bourgmestre sortant, le président de la N-VA Bart De Wever, qui a rapidement annoncé des négociations exclusives avec Vooruit. Celles-ci n’avaient toutefois pas abouti mardi, à l’échéance des deux premières semaines du droit d’initiative.

La main est alors passée au PTB, qui y a immédiatement renoncé, jugeant que cela n’avait plus de sens, au vu des tractations N-VA-Vooruit. Dans la foulée, les socialistes flamands ont également renoncé à leur droit, se libérant ainsi d’une période de deux semaines. Les négociations N-VA-Vooruit se poursuivent donc hors du cadre du droit d’initiative.

Les Verts dénoncent l’absurdité de la situation et appellent le gouvernement flamand à revoir en profondeur le décret électoral. Selon leur chef de file, Bogdan Vanden Berghe, la N-VA et Vooruit lui ont bien confirmé vouloir poursuivre leurs négociations exclusives. Bref, toute personnalité issue d’un autre parti, qui hériterait du droit d’initiative, est désormais « un roi nu ». « C’est une situation politique absurde, dans laquelle je refuse de jouer », a dénoncé l’écologiste.

Le droit d’initiative revient désormais – en théorie – au chef de file du Vlaams Belang, Filipe Dewinter. Viendrait ensuite le CD&V Pieter De Cock, meilleur score du dernier parti représenté dans le futur conseil communal. Après quoi, chaque parti retrouvera toute liberté de conclure des accords.