Maroc

Filière équine, un vivier socioéconomique à dynamiser

La valorisation de la filière équine s’inscrit dans le cadre du contrat-programme pour le développement de la chaîne de valeur de la filière conclu durant l’édition précédente.

Le Salon du Cheval d’El Jadida joue un rôle important dans la promotion et le développement de la filière équine. Il constitue une occasion idoine pour mettre en avant l’importance des chevaux sur le plan socio-économique. « La chaîne de valeur de la filière équine contribue à hauteur de 0,6 %dans le PIB et permet de générer 30.000 postes d’emploi, outre son rôle dans le développement régional », peut-on relever de Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. En effet, la valorisation de la filière équine s’inscrit dans le cadre du contrat-programme pour le développement de la chaîne de valeur de la filière conclu durant l’édition précédente. Ce dispositif a pour objectif de soutenir les petits agriculteurs, les éleveurs de chevaux à l’échelle locale et nationale, ainsi que les artisans et le tourisme rural. «Le Plan Maroc Vert (PMV) et la stratégie «Génération Green» accordent une importance capitale à la chaîne de valeur de la filière équine», a indiqué le ministre. Et de préciser que « le contrat-programme signé avec les acteurs du secteur lors de la 14ème édition du Salon du cheval pour le développement des races équines barbe et arabe-barbe et l’appui à la filière Tbourida». Se référant au ministre, le Salon du cheval d’El Jadida contribue amplement à la réalisation de ces objectifs étant donné la promotion qu’offre cette manifestation à la chaîne de valeur de la filière équine et aux sports y afférents tant au niveau national qu’au niveau international, a-t-il relevé, faisant savoir que pas moins de 5.000 éleveurs de chevaux locaux prennent part à cette édition.
Il est à rappeler que le contrat-programme porte sur le développement des races équines barbe et arabe-barbe et appui à la filière Tbourida. Plusieurs conventions ont été signée dans ce sens marquant un rapprochement stratégique entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts (Mapmdref) et le ministère de l’économie et des finances (MEF) d’une part, et la Fédération royale marocaine des sports équestres (FRMSE), la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec), le Groupe Crédit Agricole du Maroc, l’Association marocaine des chevaux barbes et arabes-barbes (AMCBAB) et l’Association nationale des arts équestres tbourida (ANAET) d’autre part. L’objectif étant de contribuer à l’émergence d’une classe moyenne des professionnels le long des différents segments de la chaîne de valeur de ces deux races équines, capable de contribuer de manière significative à un développement inclusif de ce secteur, en veillant à la préservation génétique du cheval barbe et arabe-barbe à travers la valorisation de leur utilisation. Le contrat programme repose, en effet, sur deux fondements, conformément à la stratégie Génération Green. Le premier fondement donnant la priorité à l’élément humain vise principalement de contribuer à faire émerger une classe moyenne des socioprofessionnels de la filière. Le second fondement se rapporte à la pérennité du développement de la chaîne de valeur équine, complète le premier fondement en mettant l’accent sur la préservation des races barbe et arabe-barbe en élargissant leur utilisation. Il intègre l’ensemble des segments de la chaîne de valeur, permettant la production d’un cheval Tbourida respectant la tradition ainsi que son bien-être.
Le budget global du contrat programme sur la période 2024-2030 est estimé à 1 milliard de dirhams dont 68% comme contribution de l’Etat. Il est à noter que les mesures engagées dans le cadre de ce contrat programme permettront de garantir les bases de la durabilité de la chaîne de valeur équine, constituée des chevaux de races barbe et arabe-barbe, à travers la valorisation et la diversification de leur utilisation de manière raisonnée et appropriée.

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Un coup de fouet au tourisme équestre
Partenariat  S’agissant du développement du tourisme équestre, la société royale d’encouragement du cheval (SOREC) et l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) ont conclu l’année dernière une convention d’une durée de trois ans. Ce rapprochement a pour objectif le développement et la promotion du tourisme équestre écologique, à travers notamment la mise en place des infrastructures et services nécessaires au niveau des parcs nationaux et des zones protégées. Les deux parties se sont engagées à encourager l’organisation d’activités équestres sportives pour la promotion des parcs nationaux et le développement du tourisme équestre dans le Royaume. Les deux parties mèneront également des campagnes seront menées auprès des cavaliers exerçant au niveau des parcs nationaux pour les sensibiliser au respect de la réglementation, des règles de sécurité et de bien-être du cheval. La Société royale d’encouragement du cheval s’est également associée à l’Association marocaine des chevaux barbes et arabes-barbes et Real asociación nacional de criadores de caballos de Pura Raza Española (ANCEE) en vue développer le tourisme équestre. Une collaboration qui consiste en un échange d’expertise dans la sélection génétique du cheval Barbe, notamment par le biais de programmes de sélection génomique et génétique pour le barbe et arabe-barbe. Ce partenariat favorisera la production de chevaux barbe et arabe-barbe de haute qualité tout en soutenant le développement de nouvelles utilisations par l’AMCBAB.