Plus de 1,1 milliard DH injectés pour booster l’attractivité économique d’Essaouira
Les mémorandums d’entente signés portent sur divers secteurs, en l’occurrence l’industrie pharmaceutique et l’automobile. Ils visent en effet à stimuler le développement économique de la province, créer de nouveaux emplois et à renforcer l’attractivité d’Essaouira en tant que destination d’investissement stratégique.
Un coup d’accélérateur vient d’être donné à l’investissement à Essaouira. Pas moins de 1,135 milliard de dirhams seront injectés dans la province. Ces investissements correspondent aux projets objet des six mémorandums d’entente signés en marge de la rencontre « Investor Day » qui s’est déroulée, mardi 23 juillet, dans la Cité des Alizés. Cet événement, organisé par le Centre régional d’investissement (CRI) de la région de Marrakech-Safi et la Société financière internationale (IFC), se veut une plateforme dynamique et interactive, favorisant l’émergence de nouvelles opportunités d’investissement et contribuant au rayonnement économique de la région de Marrakech-Safi. La finalité étant de mettre en lumière les opportunités d’investissement qu’offre la région et plus particulièrement la province d’Essaouira dans des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois, en particulier l’agriculture durable, les infrastructures, l’écotourisme et les industries créatives et culturelles. Intervenant dans ce sens, le conseiller de Sa Majesté le Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, a souligné que la ville d’Essaouira traverse un moment historique et franchit un seuil déterminant à l’occasion de cet événement majeur, marqué notamment par la signature de plusieurs conventions pour des projets d’investissement. « Pour la première fois dans son histoire récente, la ville d’Essaouira parle en milliards, avec des investissements de 6 à 7 milliards de dirhams déjà signés et confirmés. Elle prévoit également, à court et moyen termes, des investissements de 10 milliards de dirhams, accompagnés de la création de 6.000 à 7.000 emplois directs et d’environ 20.000 emplois indirects », a-t-il fait observer. Et d’ajouter : «Ces chiffres représentent un changement significatif qui va redynamiser la ville et insuffler un nouvel élan à sa renaissance. Ce renouveau repose sur des valeurs fortes et sur une vision du Maroc qui fait de la diversité le moteur central de la modernité de ses relations sociales ». Pour sa part, Cheick-Oumar Sylla, directeur régional pour l’Afrique du Nord et la Corne de l’Afrique de l’IFC, a salué la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que l’engagement soutenu du gouvernement marocain pour assurer la bonne mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée. «Le Royaume occupe une place de choix dans la politique de développement de l’IFC », rappelle le responsable dans ce sens. Dans son intervention, Cheick-Oumar Sylla a mis l’accent sur le modèle unique d’Essaouira, qui combine patrimoine culturel, potentiel économique et initiatives de développement durable, relevant que la ville incarne un exemple emblématique de la manière dont une approche intégrée peut transformer des défis en opportunités, en mettant en valeur ses atouts culturels et géographiques tout en renforçant les capacités institutionnelles et en attirant des investissements. M. Sylla a également exprimé la volonté de l’IFC de continuer à soutenir les projets de développement dans la région, en collaboration avec les autorités locales et les partenaires internationaux, pour favoriser une croissance inclusive et durable.
Le détail des mémorandums d’entente
Il est à noter que les mémorandums d’entente signés portent sur divers secteurs, en l’occurrence l’industrie pharmaceutique et l’automobile. Ils visent en effet à stimuler le développement économique de la province, créer de nouveaux emplois et à renforcer l’attractivité d’Essaouira en tant que destination d’investissement stratégique. Ainsi, le premier mémorandum porte sur la création d’une unité de fabrication d’équipements et de dispositifs médicaux par Conmedic Group, avec un investissement de 314 millions de dirhams. Il prévoit ainsi la création de 224 emplois.
Le deuxième mémorandum concerne la Société Mogador Pharma, qui investira 300 millions de dirhams dans la construction d’une usine dédiée à la production de produits pharmaceutiques, de dispositifs médicaux et de compléments alimentaires. Ce projet prévoit de générer 200 emplois à terme. Pour ce qui est du troisième mémorandum, il a été signé avec la Société Gigalab, qui s’engage à investir 120 millions de dirhams pour la création d’une usine de production de tests et d’assemblage d’équipements de laboratoire. Ce projet devrait créer 185 emplois. Par ailleurs, le quatrième mémorandum a été conclu avec la société Gold Cosmetic SARL. Il s’agit d’un investissement de 51 millions de dirhams visant à mettre en place une usine de valorisation des plantes aromatiques et médicinales à usage cosmétique, sanitaire et pharmaceutique. Il créera dans ce sens 70 emplois. S’agissant du cinquième mémorandum, il a été signé avec la société LC2A.
Avec un investissement de 300 millions de dirhams, ce projet porte sur la création d’un projet intégré de laboratoires d’analyses de biologie médicale spécialisée et d’antidopage, prévoyant la création de quelque 140 emplois. Quant au sixième mémoranduim, il a été signé avec Emove Vehicules Company (eMVC). Cet investissement de 50 millions de dirhams tend à établir une unité industrielle de fabrication de véhicules électriques. Il devrait générer quelque 69 emplois. Il est à rappeler que ces mémorandums ont été paraphés par André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi et président de la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI), Khalid Ait Taleb, ministre de la santé et de la protection sociale, Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Taoufik Moucharaf, secrétaire général du ministère de l’industrie et du commerce, et les représentants des sociétés concernées.
Vers la création d’une Zone d’activités économiques
En parallèle aux six mémorandums signés, une convention relative à la création de la Zone d’activités économiques (ZAE) « Douar Laârab» a été signée en marge de l’ « Investor Day». Ce projet structurant se veut une façade urbaine verte et dynamique. Il est spécifiquement conçu pour répondre aux exigences des activités économiques en place, en offrant des solutions foncières parfaitement adaptées pour un développement rapide et efficace. Il vient ainsi soutenir activement plusieurs filières productives stratégiques, visant à stimuler l’innovation et la compétitivité dans des domaines prometteurs tels que la valorisation de l’argan, les produits de la mer, les produits du terroir, l’ébénisterie et les matériaux de construction. Le projet englobera également d’autres secteurs d’activité essentiels, notamment la cosmétologie, l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables, ainsi que la chimie, la parachimie et les industries créatives. Dans les détails, cette zone, étendue sur une superficie de 22 hectares, prévoit la création de 150 lots, dont 13 d’une superficie de 5.000 m² chacun. Il intégrera également une coulée verte, un aménagement paysager innovant qui contribuera à la promotion de la qualité environnementale de la zone, tout en renforçant son attrait esthétique et sa fonctionnalité urbaine. Rappelons que la zone sera conçue selon une approche multidisciplinaire. La finalité étant de diversifier les activités économiques et d’encourager l’innovation dans des domaines clés pour l’avenir économique et industriel de la province d’Essaouira. Ce projet permettra ainsi à 150 entreprises de bénéficier de parcelles au sein de cette nouvelle zone économique, favorisant ainsi la création d’emplois et l’essor économique régional.