Tunisie

Transport terrestre : Un engagement pour la qualité totale

En 2026, 93 % du budget réservé à l’investissement dans les transports sont orientés vers le secteur terrestre. Pour 2026, 55 % des crédits alloués au ministère des Transports sont destinés exclusivement aux sociétés publiques.


Le souci de garantir un transport terrestre de qualité a, d’une certaine manière, conditionné la répartition des crédits alloués au ministère des Transports pour 2026. Cet objectif doit tenir compte de la modernisation des parcs, du renouvellement des lignes ferroviaires, de l’amélioration du niveau de maintenance et de la bonne gestion des entreprises publiques du secteur.

Il s’agit d’un programme ambitieux qui repose cependant sur le degré d’implication et d’application de ses responsables.

Selon La Presse, pour les décideurs, le transport terrestre demeure un secteur prioritaire, au cœur de toute stratégie de développement, en raison de son impact socioéconomique.

Cela explique les multiples programmes et dispositions visant à améliorer la qualité des services, la fiabilité des prestations et la sécurité des usagers.

Il est à noter que cette filière a historiquement absorbé une part significative des fonds alloués au ministère. En effet, 93 % du budget d’investissement prévu pour les transports en 2026 est consacré au secteur terrestre, un fait qui a suscité une controverse lors de son examen par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Pourtant, malgré cette attention, le transport terrestre continue de présenter des lacunes et de frustrer ses usagers. La gestion reste déficiente, avec des tensions récurrentes causées par l’entassement, les retards et des pannes de plus en plus fréquentes.

En guise d’exemple, la ligne ferroviaire de la banlieue sud, malgré un parc de bonne qualité, est un véritable calvaire pour les usagers. Les déraillements de trains et les tronçons hors-service sont devenus la norme pour les responsables de cette ligne.

La question de la ponctualité préoccupe également, avec des retards quotidiens souvent supérieurs à une demi-heure, ce qui est inacceptable.

Défaillances structurelles

Le problème de gestion continue à nuire à cette filière, manquant d’engagement, d’application et d’enthousiasme. Cela est illustré par des défaillances sérieuses des parcs disponibles et des perturbations de plus en plus fréquentes du trafic quotidien.

Ces mêmes facteurs, que certains responsables du transport considèrent comme des détails insignifiants, semblent irriter le Chef de l’État qui appelle à une réforme urgente et en profondeur du secteur.

En réponse, le budget de 2026 prévoit une enveloppe de 239,7 millions de dinars pour remédier à ces problèmes, notamment par le remplacement des rails, la réhabilitation de nombreux trains et, surtout, la création d’un centre de maintenance moderne.

Cependant, pour que ces transformations soient efficaces, les entreprises publiques doivent accroître leur efficacité. C’est un enjeu prioritaire qui justifie l’importance des fonds mobilisés à cet effet.

En effet, pour 2026, 55 % des crédits alloués au ministère des Transports sont destinés exclusivement aux sociétés publiques. Il est néanmoins crucial de trouver la bonne méthode pour gérer et optimiser ces fonds.

Cependant, cette focalisation sur la modernisation du transport terrestre, bien qu’indispensable, ne doit pas négliger l’aérien et le maritime.

Ces deux secteurs stratégiques souffrent de défaillances structurelles profondes qui nécessitent des corrections urgentes et radicales, puisque leur bon fonctionnement peut, à lui seul, conditionner notre politique socioéconomique.