Transport aérien, financement et réformes : priorités de Dorra Miled pour le tourisme
Le secteur du tourisme en Tunisie a manqué plusieurs opportunités en raison des difficultés liées au transport aérien, a déclaré la présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Dorra Miled. Elle a rappelé que le livre blanc du tourisme, présenté en 2011 par les professionnels et prévoyant la création d’un Fonds pour le tourisme destiné à restructurer les établissements hôteliers, est resté lettre morte.
Le secteur du tourisme en Tunisie a raté de nombreuses opportunités en raison des difficultés liées au transport aérien, a affirmé la présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Dorra Miled. Elle a souligné l’importance de développer et d’assouplir les accords établis dans ce domaine entre les pays, afin de renforcer la connectivité et d’améliorer la compétitivité de la destination tunisienne.
Lors d’une conférence tenue dans le cadre du Forum international des montgolfières et planeurs Djerba–Douz–Tozeur (25 octobre – 1ᵉʳ novembre), Miled a mis en lumière le fort potentiel touristique du sud tunisien, où la saison pourrait s’étendre tout au long de l’année.
Elle a estimé que le transport aérien est un secteur prioritaire nécessitant des solutions urgentes pour dynamiser le tourisme, en parallèle de la maîtrise de l’énergie, de l’amélioration de la qualité des services et de la formation professionnelle spécialisée.
La présidente de la FTH a également évoqué la situation des hôtels fermés dans plusieurs régions touristiques pour des raisons structurelles, notamment l’endettement et la faible capacité d’accueil, en particulier dans les zones non balnéaires.
Elle a rappelé que le livre blanc du tourisme, présenté en 2011 par les professionnels, qui prévoyait la création d’un Fonds pour le tourisme destiné à restructurer les établissements hôteliers, n’a jamais été mis en œuvre.
Dorra Miled a appelé à une nouvelle réflexion sur la mise en place d’un mécanisme financier innovant, similaire à ce qui a été fait dans d’autres pays concurrents, pour soutenir les établissements en difficulté.
Elle a souligné l’urgence d’un dialogue sérieux entre l’État, le secteur financier, et les investisseurs, afin d’apporter un soutien concret au secteur et de revoir certains textes législatifs.
Enfin, elle a insisté sur la nécessité d’une volonté politique claire, d’objectifs précis et d’un calendrier de travail pour réaliser les réformes indispensables. La FTH, a-t-elle ajouté, reste ouverte au dialogue et à la coopération entre les secteurs public et privé pour relancer durablement le tourisme tunisien.
Il est à noter qu’une conférence sur le tourisme a été organisée lors de l’ouverture du forum, abordant plusieurs questions liées au développement du secteur, y compris le transport régional.

