Tourisme de luxe : la Tunisie ne conquiert pas les voyageurs chinois
Entre janvier et juillet 2025, 27.762 touristes chinois ont visité la Tunisie, soit une progression de 15,3 % par rapport à la même période de l’an dernier. Actuellement, aucune ligne aérienne directe ne relie la Tunisie à la Chine.
La Tunisie intensifie ses efforts pour se faire une place parmi les destinations touristiques de luxe en Chine. Dans un contexte de concurrence accrue entre les pays méditerranéens, les autorités tunisiennes s’attachent à diversifier les marchés émetteurs et visent une clientèle chinoise disposant d’un fort pouvoir d’achat.
D’après les chiffres officiels, 27.762 touristes chinois ont visité la Tunisie entre janvier et juillet 2025, marquant une augmentation de 15,3 % par rapport à la même période l’année précédente. Ce dynamisme est d’autant plus significatif qu’aucune liaison aérienne directe ne relie encore la Tunisie à la Chine, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour cette destination.
Conscients des opportunités économiques offertes par ce marché, le ministère du Tourisme et l’Office national tunisien du tourisme (ONTT) intensifient leurs initiatives. En septembre, le bureau de l’ONTT à Pékin a participé à deux évènements majeurs : le Salon international du tourisme de Guangzhou et le Salon international chinois du commerce des services. L’objectif est de renforcer la visibilité de la Tunisie et d’attirer un public ciblé de voyageurs haut de gamme.
La stratégie de la Tunisie inclut également la promotion numérique, la diplomatie économique et culturelle, ainsi que des actions directes auprès des principales entreprises du tourisme en Chine. Le but est de construire des partenariats solides avec les grandes agences de voyages et plateformes internationales pour attirer des touristes susceptibles de dépenser beaucoup.
Selon l’Organisation mondiale du tourisme, un voyageur chinois dépense en moyenne entre 3.500 et 5.000 dollars par séjour, ce qui représente presque quatre fois plus qu’un touriste européen. La clientèle ciblée provient principalement de grandes métropoles comme Pékin, Shanghai, Canton ou Shenzhen, et comprend des cadres supérieurs, des entrepreneurs et de jeunes citadins fortunés.
Bien que la Tunisie bénéficie de nombreux atouts – un patrimoine culturel riche, des paysages diversifiés, et une hôtellerie compétitive – un défi majeur demeure : l’absence de liaisons aériennes directes avec la Chine. Pour espérer rivaliser avec d’autres destinations méditerranéennes déjà bien établies, Tunis devra surmonter cet obstacle stratégique.
Avec une politique ciblée et des actions renforcées en Asie, la Tunisie aspire à franchir un cap et à transformer le marché chinois en un véritable levier de croissance pour son secteur touristique.

