Sidi Bou Said s’inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco
Le dossier de candidature pour une inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco sera déposé à Paris en juillet 2026. En février 2025, la Tunisie a déposé une première proposition intitulée : « Le village de Sidi Bou Saïd : hub d’inspiration culturelle et spirituelle en Méditerranée ».
Le village bleu et blanc, perle suspendue aux falaises du golfe de Tunis, avance lentement mais sûrement vers une reconnaissance internationale. Son dossier de candidature pour une inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco devrait être déposé à Paris en juillet 2026.
Récemment, une réunion de travail élargie a eu lieu au ministère des Affaires culturelles, réunissant des responsables, des experts et des représentants de différentes institutions concernées. Parmi les participants figurent la ministre Amina Srarfi et le gouverneur de Tunis, Imed Boukhris, ainsi que l’Institut national du patrimoine, l’Agence de mise en valeur du patrimoine (Amvppc), le Centre des musiques arabes et méditerranéennes, ainsi que la municipalité de Sidi Bou Saïd et l’équipe scientifique dédiée à la préparation du dossier technique.
L’Unesco ne laisse rien au hasard : l’examen de la candidature est rigoureux, et tous les intervenants ont souligné l’importance de respecter les critères scientifiques exigés par l’organisation. « L’authenticité et la valeur universelle exceptionnelle de Sidi Bou Saïd en font un candidat naturel », a déclaré la ministre, mettant en avant l’importance de son patrimoine musical et architectural.
Le gouverneur de Tunis partage également cette conviction, considérant cette inscription comme une reconnaissance de la richesse culturelle tunisienne et un atout supplémentaire pour le développement touristique. Représentant l’Icomos, Samia Chargui a salué pour sa part la qualité de la coordination entre les institutions impliquées.
En réalité, les efforts sont déjà bien avancés. Dès février 2025, la Tunisie a soumis à l’Unesco une première proposition intitulée : « Le village de Sidi Bou Saïd : hub d’inspiration culturelle et spirituelle en Méditerranée ». Le dossier final, signé par la ministre le 28 janvier 2025, sera présenté à l’examen du Comité du patrimoine mondial en 2026.
Pourquoi Sidi Bou Saïd ? Ce village dépasse le simple cadre d’un décor de cartes postales. Son histoire date du XVIIIe siècle ; son architecture blanche et bleue, ses ruelles escarpées et ses panoramas sur Carthage, le golfe de Tunis, le Cap Bon et même les îles Zembra et Zembretta en font un site d’exception. Protégé officiellement depuis 1915, le village est depuis plus d’un siècle une source d’inspiration inépuisable pour artistes, écrivains et voyageurs, séduits par son charme mystique et sa lumière unique.
Bientôt, peut-être, cette reconnaissance locale pourrait prendre une dimension mondiale.

