Tunisie

Schengen : modifications du nouveau système européen pour les Tunisiens

À partir du 12 octobre 2025, le Système d’Entrée/Sortie (EES) remplacera le cachet traditionnel dans les passeports pour les ressortissants de pays tiers à l’UE, y compris les citoyens tunisiens. Le système entrera en vigueur de manière progressive sur l’ensemble des frontières extérieures de l’UE, avec une application complète attendue pour le 10 avril 2026.

À partir d’octobre 2025, le Système d’Entrée/Sortie (EES) remplacera le cachet traditionnel dans les passeports. Biométrie, calcul automatique des séjours et détection des fraudes : ce qui va changer pour les Tunisiens.

Les cachets manuels apposés sur les passeports à l’entrée de l’espace Schengen seront désormais obsolètes. L’enregistrement sera entièrement digital.

L’Union européenne s’apprête à transformer le contrôle de ses frontières avec le Système d’Entrée/Sortie (EES), dont le déploiement commencera le 12 octobre 2025.

Cette évolution technologique aura un impact direct sur les milliers de Tunisiens qui se rendent chaque année en Europe, qu’ils soient touristes, étudiants ou professionnels.

Cette initiative, annoncée par la Commission européenne, a pour but de moderniser, sécuriser et optimiser le passage aux frontières tout en luttant de manière plus efficace contre l’immigration irrégulière. Pour les citoyens tunisiens, soumis à l’obligation de visa, le voyage ne sera pas fondamentalement modifié, mais il sera doté d’une traçabilité numérique améliorée.

Le Système EES concerne tous les ressortissants de pays tiers à l’UE, y compris les citoyens tunisiens, qu’ils soient exemptés de visa ou non, pour des séjours de courte durée (jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours).

Ce qui change concrètement…

Lors de votre prochain voyage vers un pays de l’espace Schengen après l’implémentation du système, le fameux cachet d’entrée dans votre passeport, apposé par un agent de police aux frontières, sera remplacé par un enregistrement entièrement numérique.

Lors de votre premier passage, un agent numérisera la page d’identité de votre passeport et collectera vos données biométriques, comprenant une photo de votre visage et les empreintes digitales de vos dix doigts. Ces informations, ainsi que la date et le lieu de votre entrée, seront cryptées et stockées dans une base de données européenne sécurisée.

À chaque passage ultérieur de la frontière, le système vérifiera automatiquement ces données et calculera en temps réel le nombre de jours de séjour que vous avez consommés sur les 90 maximum autorisés sur une période glissante de 180 jours.

Les « vrais » objectifs de Bruxelles

Au-delà de cette modernisation affichée, l’UE poursuit des objectifs sécuritaires et migratoires spécifiques.

· Éradiquer les séjours excédentaires : L’EES identifiera automatiquement et sans erreur toute personne ayant dépassé la durée de séjour autorisée, un problème souvent signalé par les autorités européennes.

· Renforcer la lutte contre la criminalité transfrontalière : Le système facilitera le croisement des données pour détecter les documents falsifiés, les usurpations d’identité et pour mieux suivre les individus signalés.

· Accélérer les contrôles… à terme : Après une phase d’adaptation, l’UE garantit que les voyageurs « en règle » bénéficieront de passages plus rapides grâce à l’automatisation (portiques biométriques, bornes en libre-service), diminuant ainsi les files d’attente.

Un déploiement en plusieurs étapes

La transition ne se fera pas instantanément. Le système sera mis en œuvre de manière progressive à partir du 12 octobre 2025 sur toutes les frontières extérieures de l’UE (aéroports, ports, postes frontaliers terrestres). Une phase d’expérimentation de six mois est prévue, avec une application complète attendue pour le 10 avril 2026. Durant cette période, certaines installations pourraient continuer à utiliser l’ancienne méthode le temps de former le personnel et d’installer le nécessaire.

Les conseils pour anticiper

Aucune formalité préalable n’est requise pour les voyageurs afin de s’inscrire dans ce nouveau système. La première inscription se fera directement au premier point de passage frontalier à compter de la date de mise en service.

Cependant, il est recommandé de :

· Vérifier la validité de son passeport : Un document endommagé ou proche de sa date d’expiration pourrait rendre la lecture des données difficile et compliquer le processus.

· Se renseigner avant de partir : Rester attentif aux recommandations des ambassades des pays de destination et des compagnies aériennes pour être informé des potentielles modifications de procédure dans les aéroports.

· Respecter scrupuleusement la durée de séjour : Avec l’EES, il deviendra techniquement impossible de contourner les règles en cas de dépassement. Les implications (interdiction de territoire, refus de visa futur) pourraient être sévères.