Plus de 20 000 Tunisiens obtiennent un visa pour l’Italie en 2023.
L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a annoncé que plus de 20 000 visas ont été délivrés par son pays aux ressortissants tunisiens depuis le début de l’année 2025. Il a également précisé que l’Italie a octroyé 8 000 visas de travail en 2024, un nombre supérieur à celui des arrivées irrégulières la même année.
L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a déclaré que plus de 20 000 visas ont été attribués aux ressortissants tunisiens depuis le début de l’année 2025, un chiffre en forte augmentation par rapport aux années précédentes. Dans une interview avec Expresse Fm, Prunas a précisé que cette hausse concerne principalement les visas de travail et les visas étudiants, ces derniers passant de 800 en 2024 à près de 2 000 en 2025. Le taux d’acceptation global dépasse actuellement 85 %, a-t-il ajouté.
Le diplomate a mis en avant la volonté de l’Italie de favoriser la migration légale tout en diminuant la migration irrégulière. Il a noté que les départs illégaux de la Tunisie vers l’Italie ont considérablement chuté : passant de centaines de milliers en 2023 à moins de 30 000 en 2024, et environ 4 000 en 2025. « L’Italie et l’Europe ont besoin de main-d’œuvre qualifiée. L’objectif est de créer des voies d’accès sûres et organisées pour les personnes disposant des compétences nécessaires », a déclaré l’ambassadeur, tout en saluant la coopération entre les garde-côtes italiens et tunisiens qui a largement contribué à réduire les drames en mer.
Prunas a également indiqué qu’en 2024, l’Italie a délivré 8 000 visas de travail, un chiffre supérieur aux arrivées irrégulières durant la même année. Il a précisé que cette dynamique incite désormais les Tunisiens à privilégier les procédures légales. Il a aussi rappelé que l’Italie finance divers programmes de coopération et de formation en Tunisie, d’un montant total de huit millions d’euros, visant à renforcer les compétences liées aux investissements italiens.
Enfin, le diplomate a appelé à trouver un équilibre entre la mobilité professionnelle et la préservation des compétences tunisiennes, prévenant qu’une fuite massive des talents constituerait « un défi économique majeur » pour la Tunisie.

