Nizar Bahloul reconnait que Noureddine Boutar est une fierté et un modèle pour tous les journalistes tunisiens.
Nizar Bahloul
Nous ne sommes pas nombreux à avoir été journalistes puis devenus des directeurs-fondateurs de médias. On se compte sur les doigts de la main. Il y a Noureddine Boutar, Kaïs et Moncef Ben Mrad, Naima Charmiti, moi-même, Jamel Arfaoui et un ou deux autres noms au grand maximum.
Nous avons tous, un point commun, nous avons été salariés et nous avons commencé de zéro pour bâtir un média libre et indépendant. Un média qui sert le pays à travers une information fiable réalisée professionnellement.
Pour préserver cette indépendance, certains d’entre-nous ont mis une charte éditoriale, un manuel de procédures détaillé et un médiateur, nous avons toujours préservé les droits des journalistes en leur accordant des salaires préservant leur dignité et les protégeant de toute tentative de corruption externe, nous avons pour religion de préserver la déontologie journalistique. Nous ne pouvions pas plaire à tout le monde, c’est certain, mais nous avons le mérite d’avoir essayé et d’avoir bâti quelque chose. Nous laissons derrière nous bien davantage que des posts Facebook, nous laissons des entreprises de presse dignes de ce nom dans le paysage. Nous avons bâti quelque chose pour notre pays, pendant que d’autres ne font que le détruire.
En la matière, Noureddine Boutar est le meilleur d’entre-nous. De zéro, il a construit la première radio du pays poussant tous les autres à courir (en vain) pour prendre sa place. Noureddine est une fierté et un modèle pour tous les journalistes tunisiens.
Nizar Bahloul
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