Nabeul : menace sur les ressources halieutiques par non-respect du repos biologique
Les ressources halieutiques dans le gouvernorat de Nabeul ont enregistré une baisse de près de 60% par rapport aux années précédentes, et cette tendance continue d’augmenter de saison en saison, selon Fawzi Jerbi, secrétaire général de l’Union régionale de la pêche maritime à Nabeul. Les travaux de réaménagement du port de pêche de Kelibia sont à l’arrêt depuis 2020, suite au retrait des entrepreneurs qui avaient commencé l’exécution du projet en 2019, avec un achèvement prévu en 14 mois et des crédits estimés à 25 millions de dinars.
Les ressources halieutiques du gouvernorat de Nabeul ont connu une diminution de près de 60 % par rapport aux années antérieures, un chiffre qui augmente chaque saison, selon Fawzi Jerbi, secrétaire général de l’Union régionale de la pêche maritime à Nabeul, dans un entretien accordé à la TAP.
Ce déclin est attribué à plusieurs facteurs, tels que la pêche non réglementée et le manque de surveillance. Jerbi a appelé à une mise en œuvre sérieuse du repos biologique et à l’octroi de subventions financières aux propriétaires des bateaux de pêche au thon blanc (Bousif), qui sont environ 80. Il a précisé que 1 à 2 % des revenus des marins sont prélevés pour le fonds de repos biologique, mais que celui-ci reste inactif.
Il a souligné qu’un accord signé avec l’Union Européenne en 2009 impose un repos biologique pour la pêche au thon blanc de trois mois, du 1er janvier au 31 mars de chaque année, pour éviter la capture de jeunes poissons, et requiert une compensation financière, étant donné la perte de revenus pour les marins pendant cette période.
Jerbi a insisté sur la nécessité d’intensifier la surveillance pour protéger la richesse marine, afin d’éviter un déclin continu. Selon lui, l’exploitation incontrôlée de la mer entraîne un épuisement des ressources halieutiques et menace l’avenir des générations futures. Il a mis en avant la nécessité d’organiser ce secteur, qui emploie environ 70 000 marins, mais qui, d’après ses évaluations, souffre d’un suivi et d’une surveillance insuffisants pour assurer sa durabilité.
Jerbi a aussi évoqué la dégradation des infrastructures portuaires dans la région, notamment celle du port de pêche de Kelibia. Les travaux de réaménagement de ce port ont été interrompus depuis 2020, suite au retrait des entrepreneurs qui avaient commencé les travaux en 2019, avec une période d’achèvement prévue de 14 mois et des coûts estimés à 25 millions de dinars.

