Migrants : où l’argent ne coule pas le plus en Europe ?
Le rapport Perspectives des migrations internationales 2025 publié par l’OCDE indique que le revenu des migrants lors de leur première année sur le marché du travail varie fortement selon les pays, avec un revenu annuel moyen en Norvège de 59 752 dollars, tandis que l’Italie et l’Espagne affichent des revenus initiaux respectifs de 14 892 et 14 304 dollars. L’OCDE souligne que les migrants gagnent en moyenne 34 % de moins que les natifs à leur arrivée, cet écart se réduisant à 21 % après cinq ans.
Le revenu des migrants durant leur première année sur le marché du travail varie considérablement d’un pays à l’autre, selon le rapport Perspectives des migrations internationales 2025 publié par l’OCDE. La Norvège arrive en tête avec un revenu annuel moyen de 59 752 dollars, qui atteint 67 877 dollars après cinq ans. À l’opposé, l’Italie et l’Espagne affichent les revenus initiaux les plus bas en Europe, avec respectivement 14 892 et 14 304 dollars, et des augmentations limitées après cinq ans.
En Amérique du Nord, les migrants voient leurs revenus progresser de manière significative au fil du temps. Aux États-Unis, le revenu passe de 27 375 dollars la première année à 39 163 dollars après cinq ans, ce qui représente une augmentation de 43 %. Au Canada, l’augmentation est de 27 %, passant de 29 557 à 37 618 dollars. Ces données illustrent une forte capacité de mobilité professionnelle et de promotion au sein des entreprises.
Le rapport souligne que le choix du pays d’accueil influence non seulement le revenu initial, mais également la trajectoire de croissance sur cinq ans. La structure salariale, les secteurs accessibles, ainsi que les politiques de reconnaissance des qualifications jouent un rôle essentiel. La Finlande et l’Allemagne affichent les meilleures progressions en Europe, avec une augmentation respective de 42 % et 48 % du revenu après cinq ans. En revanche, aux Pays-Bas et en Nouvelle-Zélande, les revenus diminuent légèrement après cinq ans, principalement en raison de récentes difficultés économiques.
L’OCDE note que les migrants gagnent en moyenne 34 % de moins que les natifs à leur arrivée, en raison de leur concentration dans des secteurs et entreprises à bas salaires. Cet écart se réduit à 21 % après cinq ans, grâce à une mobilité interne et à des conditions de travail améliorées.
Le rapport met en avant l’importance des entreprises dans l’intégration professionnelle des migrants. Un accès à des entreprises plus productives, la reconnaissance des qualifications et la formation continue, notamment linguistique, facilitent la progression salariale et diminuent l’écart de revenus avec les natifs. L’OCDE recommande d’impliquer les entreprises dans les politiques d’intégration pour renforcer la montée en compétence et les revenus des migrants à moyen terme.

