L’Italie ouvre 500 000 visas de travail pour non-Européens.
Le gouvernement italien a adopté un plan pour autoriser l’entrée de 497 550 travailleurs étrangers non membres de l’Union européenne (UE) entre 2026 et 2028, avec une répartition annuelle des visas : 164 850 pour 2026, 165 850 pour 2027 et 166 850 pour 2028. Un accord entre Rome et Tunis prévoit l’octroi annuel d’environ 4 000 visas de travail non saisonniers réservés aux Tunisiens qualifiés.
Le gouvernement italien a mis en place un plan historique pour permettre l’entrée de 497 550 travailleurs étrangers non européens entre 2026 et 2028, afin de pallier une grave pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs clés de l’économie.
Cette initiative, intégrée dans le nouveau « Decreto Flussi », prévoit une répartition annuelle des visas : 164 850 pour 2026, 165 850 pour 2027 et 166 850 pour 2028, avec une part significative destinée aux emplois saisonniers, notamment dans l’agriculture et le tourisme.
Les autorités italiennes ont officialisé cette réforme en convertissant le décret en loi ordinaire, publié au Journal officiel le 11 décembre 2025. Ce dispositif représente une augmentation des quotas d’environ 10 % par rapport au cycle précédent et a pour objectif d’attirer des travailleurs qualifiés et non qualifiés pour soutenir l’économie italienne, qui fait face à un vieillissement de la population et à une baisse du taux de natalité. Le plan inclut également des places réservées pour le travail non saisonnier et indépendant, ainsi que des mécanismes visant à simplifier les procédures de recrutement, dont un nouveau portail en ligne pour les demandes et un délai réduit pour les autorisations de travail.
**Des bénéfices pour les travailleurs tunisiens**
La Tunisie, l’un des principaux pays d’origine des migrants vers l’Italie, est directement concernée par cette ouverture des quotas. Dans le cadre d’accords bilatéraux déjà en place, plusieurs milliers de travailleurs tunisiens pourraient bénéficier de ce dispositif, essentiellement dans les secteurs du bâtiment, de l’agriculture et des services. Un accord signé entre Rome et Tunis prévoit notamment l’octroi annuel d’environ 4 000 visas de travail non saisonniers réservés aux Tunisiens qualifiés, facilitant ainsi leur accès au marché du travail italien et contribuant à structurer une migration régulière.
En 2024, l’Italie avait déjà délivré plus de 8 000 visas de travail à des citoyens tunisiens, et les autorités italiennes prévoient que ce nombre augmentera en raison de la demande croissante de la part des secteurs économiques italiens pour des travailleurs qualifiés et formés. Les experts estiment que cette nouvelle politique pourrait inciter un plus grand nombre de travailleurs tunisiens à postuler légalement pour des emplois en Italie, tout en réduisant les migrations irrégulières en offrant des voies légales et structurées pour l’emploi.
Effectivement, les employeurs italiens font face à un manque de main-d’œuvre dans des domaines essentiels tels que l’agriculture, le tourisme, la logistique et la construction, après des années de quotas relativement bas. Le nouveau décret répond à une demande croissante de travailleurs étrangers tout en encadrant l’immigration légale, dans un contexte où l’économie italienne cherche à rester compétitive.
Cependant, le plan italien suscite des débats au sein des syndicats et des partis politiques, certains plaidant pour des réformes structurelles plus profondes pour remédier au déficit de travailleurs, tandis que d’autres saluent l’ouverture accrue des voies légales d’immigration.

