Tunisie

Les pharmaciens tunisiens ne pratiquent plus le « Tiers Payant ».

Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a annoncé, lundi, la décision d’arrêter de travailler avec le système du « Tiers Payant » à la suite de l’échec des négociations avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Le bureau national du syndicat justifie sa décision par l’absence de cadre légal clair, les retards persistants des remboursements sans garanties, et l’absence totale de réaction des autorités gouvernementales une semaine après l’annonce de cette mesure.


Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a annoncé, lundi, qu’il a décidé de ne plus travailler avec le système du « Tiers Payant », en raison de l’échec des négociations avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et de l’inaction des autorités.

Sur sa page Facebook, le SPOT a précisé que cette décision découle de la rupture unilatérale des discussions par la CNAM.

Après un premier round « positif » le 21 novembre ayant conduit à un projet de déclaration conjointe, la CNAM a refusé sans justification de tenir la seconde réunion prévue le 28 novembre et a rejeté le projet, ce que le syndicat considère comme un « manquement flagrant à ses engagements ».

Le bureau national du syndicat justifie sa décision par l’absence de cadre légal clair, les retards persistants des remboursements sans garanties, et l’absence totale de réaction des autorités gouvernementales une semaine après l’annonce de cette mesure. Il dénonce une « situation grave d’irresponsabilité dans un dossier qui touche directement à la sécurité nationale ».

Le syndicat accuse les autorités, en particulier la Présidence du gouvernement, le ministère des Affaires Sociales et le ministère de la Santé, de ne pas agir malgré des alertes répétées. Il rejette désormais « la responsabilité entière » sur elles, affirmant que les pharmaciens « refusent d’endosser toutes les politiques erronées » et le rôle de « prêteur et de banquier ».

Face à ce qu’il décrit comme un « effritement structurel » de la profession, le syndicat se dit prêt à réintégrer le système du Tiers Payant uniquement lorsque de « réelles garanties légales et financières » seront mises en place pour protéger à la fois le patient, le pharmacien et le système de santé.