Tunisie

Les écueils à éviter dans le plan de paix.

Dimanche 7 décembre, le boucher de Gaza annonce le début de la deuxième phase de l’accord de Charm El-Cheikh. Plus de 350 Palestiniens civils ont été tués depuis l’entrée en vigueur de la trêve.


Dimanche 7 décembre, le premier ministre israélien annonce le lancement de la deuxième phase de l’accord de Charm El-Cheikh. Cette annonce peut sembler étrange et opportuniste, mais elle n’est pas surprenante venant d’un homme politique rusé, pervers et cynique.

Étrange, car il semble être le seul, avec son équipe au pouvoir, à croire que la première phase est achevée, acceptée et satisfaisante pour tous les intervenants. Opportuniste, car il a choisi de faire cette déclaration en recevant à Al Qods occupée Friedrich Merz, le chancelier allemand, lors de sa visite officielle — la première depuis sa prise de fonction en février dernier.

Lors de cette rencontre, Merz a réaffirmé son soutien à l’État sioniste, affirmant qu’il doit se défendre, sans faire mention de la faim et du génocide à Gaza.

Netanyahou a présenté à son hôte allemand sa perspective sur la situation. Il a clairement déclaré qu’il n’y aurait pas d’État palestinien et que les questions d’annexion étaient encore à discuter, sans donner davantage de précisions. C’est ainsi qu’il définit (de manière perverse) sa vision de la paix.

Le plan en 20 points stipule que la guerre prendra fin immédiatement après la signature.

Bien qu’il ait été accepté et signé, la volonté d’appliquer la trêve semble faiblir. L’État sioniste a-t-il respecté cette trêve ? Non. Netanyahou lui-même a reconnu que le passage à la deuxième phase serait difficile.

Parmi les premiers points figurent un cessez-le-feu, le retrait des troupes d’occupation d’une partie de la bande de Gaza, et l’entrée d’une aide humanitaire accrue. À ce jour, seul le point concernant la libération des otages et des prisonniers a été appliqué.

L’occupant sioniste a ignoré le cessez-le-feu, entraînant la mort de plus de 350 Palestiniens civils et de nombreux blessés depuis l’entrée en vigueur de cette trêve.

Comment passer à la phase suivante alors que les Gazaouis vivent sous les bombardements sans nourriture ni médicaments ? De nombreux observateurs avaient à juste titre critiqué ce plan, le qualifiant de « bâclé, rédigé sous pression ».

Le plan prévoit notamment l’envoi immédiat d’une aide humanitaire complète vers la bande de Gaza, où la famine a été confirmée par des experts de l’ONU en août. Il stipule également que le montant d’aide devrait être conforme à l’accord du 19 janvier 2025 sur l’aide humanitaire : 600 camions devraient être livrés chaque jour.

Quel est l’état actuel des choses ? La faim continue de sévir dans la bande, le rythme des manifestations dans le monde a diminué, et Gaza n’est plus considérée comme une urgence.