Tunisie

Le secteur informel ne représente pas une concurrence déloyale pour les PME.

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à une concurrence informelle à un taux de 63,7 %, contrairement aux grandes entreprises qui affichent un taux de 36,9 %. Selon le Rapport National sur les Entreprises en Tunisie 2025, 95,1 % des PME se sont enregistrées dès le début de leurs activités, par rapport à 99,2 % pour les grandes entreprises.


Les petites et moyennes entreprises (PME) sont nettement plus vulnérables face à la concurrence des entreprises informelles, avec un taux de 63,7 %, tandis que celui des grandes entreprises n’atteint que 36,9 %. Cette information provient du Rapport National sur les Entreprises en Tunisie 2025, diffusé ce jeudi par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE).

D’après ce rapport, 62 % des PME estiment que cette concurrence engendre une pression considérable sur leurs activités. En revanche, ce sentiment baisse à 43,2 % chez les grandes entreprises, qui bénéficient d’une « protection accrue face au secteur non structuré, d’une main-d’œuvre plus stable et d’un système de formation plus rigoureux ».

Malgré cette forte vulnérabilité face à l’informel, l’étude met en lumière un certain degré de résilience parmi les PME.

Bien que les deux catégories d’entreprises affichent des profils semblables en matière de qualifications des agents et des dirigeants, les grandes entreprises se différencient par une structuration plus efficace de leurs ressources humaines.

Ainsi, les dirigeants de grandes entreprises possèdent en moyenne 27,9 ans d’expérience dans leur secteur, contre 23,95 ans pour leurs homologues des PME.

Le rapport indique également une relative parité concernant le taux de propriétaires occupant des postes de direction, avec une légère avance pour les grandes entreprises (27,3 % contre 25,7 %).

Enfin, la très grande majorité des entreprises se sont enregistrées dès le début de leurs activités (95,1 % pour les PME contre 99,2 % pour les grandes entreprises).

Cependant, certaines PME ont connu une brève période d’exploitation sans enregistrement officiel, avec une durée moyenne de 0,2 an, situation qui ne concerne pas les grandes entreprises.