Tunisie

Le Conseil de la presse alerte sur la désinformation scientifique.

Le Conseil de la presse a alerté ce mercredi 1à décembre 025 sur les risques liés à la diffusion de fausses informations scientifiques et médicales, après la diffusion d’un programme télévisé promouvant des traitements non prouvés contre le cancer. Il a indiqué que le décret 116 de 2011 prévoit des sanctions pour tout contenu médiatique trompeur ou contraire aux normes de sécurité sanitaire.


Le Conseil de la presse a mis en garde, ce mercredi 10 décembre 2025, contre les dangers liés à la propagation de fausses informations scientifiques et médicales, suite à la diffusion d’un programme télévisé faisant la promotion de traitements non prouvés contre le cancer, basés sur des pratiques médicales hasardeuses et trompeuses.

Il a été rappelé que la liberté d’expression n’exonère pas les médias de leurs responsabilités professionnelles et légales, et que la protection du public, en particulier des groupes vulnérables et des patients, est un principe fondamental du journalisme.

Dans un communiqué, le Conseil a exprimé son inquiétude face à cette dérive dangereuse dans les pratiques médiatiques, qui enfreint les règles et l’éthique de la profession, exposant ainsi les patients et leurs familles à des risques graves. Il a exhorté tous les médias à respecter rigoureusement les normes professionnelles et éthiques, en évitant d’utiliser leurs plateformes pour relayer des superstitions, des illusions ou tout contenu nuisible à la santé publique.

Le Conseil a également souligné que le journalisme se fonde sur la recherche de la vérité et la vérification des sources, et que la promotion de pratiques thérapeutiques fictives ou d’informations non scientifiquement validées constitue une violation sérieuse des responsabilités des médias. Les messages trompeurs et la pseudomédecine désorientent les patients et les poussent à adopter des comportements risqués pour leur santé, plaçant une charge sociale et éthique significative sur les médias.

Il a été rappelé que les chartes professionnelles et éthiques interdisent la diffusion d’informations trompeuses ou non fiables, notamment en matière de santé publique.

Les contenus médicaux doivent refléter des connaissances scientifiques précises, validées par des experts, et ne doivent en aucun cas être considérés comme un divertissement.

Le Conseil a également mentionné que le décret 116 de 2011 prévoit des sanctions pour tout contenu médiatique trompeur ou contraire aux normes de sécurité sanitaire. Il a insisté sur l’importance du droit du public à une information véridique et de qualité, qui est un pilier du journalisme crédible. Toute atteinte à ce droit constitue une violation des fondements de la profession. Le respect de la loi et des normes éthiques garantit un journalisme responsable, respectueux du public et capable de jouer pleinement son rôle dans la sensibilisation et l’éducation à la santé, loin des excès sensationnalistes ou trompeurs, protégeant ainsi la santé et la sécurité des Tunisiens.